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Gallier connaît mieux le coût de ses chantiers

L’entreprise du bâtiment gère ses activités avec un système d’information intégré. La rentabilité d’un chantier est désormais connue quinze jours après le début des travaux.

Calculer le bénéfice apporté par le progiciel métier Progib serait trop fastidieux, affirme Sylvain Hardouin, responsable informatique du Groupe Gallier. Mais le magasin passait, par exemple, trois semaines par mois à saisir manuellement les références des matériels. Et cette phase-là a disparu !”Printemps 1998, le Groupe Gallier, entreprise de bâtiment, décide de mettre sur pied un système d’information intégré. Il choisit un progiciel de gestion intégré du bâtiment, Progib, de Pro2i, interfacé avec les modules logiciels C3 (comptabilité), R3 (règlements) et P3 (paie) d’Interlogiciel. Il s’agit d’harmoniser l’établissement des devis, de suivre les chantiers en ressources humaines et matérielles, de gérer conjointement les stocks, la facturation et la comptabilité. La mise en ?”uvre est progressive. La comptabilité, la paie et la gestion des commandes par chantier ont été les premières à bénéficier de ce système. Le service électrique a servi de pilote durant un an pour l’établissement des devis avec Progib. Avant ce système, Gallier devait attendre un mois et demi pour connaître la rentabilité d’un chantier en cours. Aujour- d’hui, quinze jours après le début des travaux, il dispose de toutes les informations financières.Dès qu’un client pousse la porte pour un devis, les renseignements le concernant sont saisis une fois pour toutes. Les bases de données des catalogues Batiprix et Catelec, soit quatre cent mille articles pour Gallier, sont intégrées. Au moment d’établir le devis, l’utilisateur est guidé vers le prix le plus bas. En outre, la centralisation des achats lui permet d’obtenir des tarifs qui sont plus intéressants.

Des codes-barres pour imputer immédiatement les dépenses

n octobre dernier, Gallier a équipé son magasin de lecteurs Psion et étiqueté ses deux mille cinq cents pièces de codes-barres. Les ouvriers viennent chercher ce matériel tous les matins avant de partir sur un chantier. “Cela nous permet d’imputer immédiatement telle dépense à tel chantier et de désengorger le service au magasin, se réjouit Régis Godin, magasinier. Nous savons précisément où est le matériel. Et nous pouvons nous consacrer à notre livraison.”Pour Pro2i, l’éditeur et intégrateur de Progib, la formation des trente-cinq salariés et de la dizaine de prestataires extérieurs amenés à se servir de son progiciel a duré deux fois plus de temps que prévu. “Nous avons dû lui consacrer soixante jours. Certains n’avaient jamais touché à un ordinateur. Il fallait les former à la bureautique et faire tomber leurs réticences”, explique Sylvain Hardouin.Prochain objectif informatique : le travail à distance. Avec l’élaboration systématique des devis chez le client et la saisie des heures ou encore la facturation des dépannages depuis un portable.

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Garance Cordier