L’entreprise Galileo, chargée du projet de système européen de géolocalisation concurrent du GPS américain, a choisi de ne pas choisir. C’est en effet ce 1er mars que cette structure issue de la Commission
européenne et de l’Agence spatiale européenne (ESA) aurait dû décider quel industriel privé pourra exploiter le système à partir de 2008.Il reste actuellement deux candidats, le consortium Eurely (Alcatel, Finmecanica, Hispasat et AENA) et le consortium Invasat (EADS, Thales, Inmarsat). Mais Galileo a préféré prolonger de trois mois l’examen de leurs propositions,
jugeant ‘ qu’il n’était pas possible de les départager à ce stade ‘, selon un communiqué de la Commission européenne.Les négociations vont être menées en parallèle avec les deux groupes. Mais la Commission européenne insiste bien : ‘ la procédure de sélection ne prend aucun retard ‘. En effet, les
instances européennes ont fixé comme horizon la fin de l’année pour le lancement de deux premiers satellites (en plus des trente du projet) pour des tests. ‘ Et aussi pour s’assurer qu’on ne perd pas certaines
fréquences ‘, ajoute-t-on à l’ESA.
Exploitation commerciale prévue en 2008
L’Union internationale des télécommunications, qui attribue les fréquences sur demande, les retire aussi si elles ne sont pas utilisées au bout de trois ans. Résultat : ‘ Si on n’a pas un satellite en orbite
avant juin 2006, on perdrait une fréquence. Donc nous sommes en train de faire faire deux satellites par les industriels. ‘ Pour cette première expérimentation, ils seront envoyés avec horloge atomique et générateur de
signal.Dans un deuxième temps, l’ESA procédera à une validation du système sur orbite, avec le déploiement de stations au sol et l’envoi de quatre autres satellites, le minimum requis pour assurer un bon service de géolocalisation.
‘ Si c’est bon, on déploie les 26 satellites restants ‘ conclut-on à l’ESA.Cette nouvelle phase de test doit s’étaler de 2006 à 2008, année ou le concessionnaire désigné dans trois mois prendra le relais pour développer des services payants auprès du grand public. L’ESA assurant toujours un rôle de recherche
et développement.
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