Chaque année, Samsung revoit sa copie de Smartphones pliants. Mais cette fournée 2022 semble être la génération de l’âge de raison. Les Galaxy Z Flip 4 et Galaxy Z Fold 4 sont, de prime abord, très similaires à leurs aïeux, les ingénieurs coréens n’ayant pas joué la rupture. Chez le petit terminal façon clapet (Z Flip 4), comme chez la « presque tablette » (Z Fold 4), les lignes sont très similaires, les finitions apparemment identiques, les dimensions approchantes, la certification IPX8 toujours de la partie…
Mais le diable (ou plutôt le progrès) est dans les détails.
Snapdragon 8+ Gen 1 : la puissance sans la surchauffe
Le petit comme le grand partagent tous les deux le même processeur : le Snapdragon 8+ Gen 1. Comme l’an dernier, Samsung fait ici à nouveau confiance à Qualcomm pour motoriser ses téléphones pliants. Le détail cocasse étant que c’était la fonderie de Samsung qui gravait la version non « + » précédente. Mais qu’ici le Coréen a recours à la version gravée par son concurrent TSMC. Elle aussi gravée en 4 nm comme le Snapdragon 8 Gen 1 « normal », cette version plus est tout à la fois plus puissante et plus efficace énergétiquement. Ce qui explique son adoption bien plus importante et rapide que les précédentes versions « + » (Asus ZenFone 9, ROG Phone 6, Reno Magic 7S pro, Oneplus 10T, etc.).
Les ingénieurs de Samsung n’ont pris aucun risque de surchauffe. Ce choix profite beaucoup au Z Flip 4 : couplé à sa batterie de 3700 mAh (contre 3300 mAh pour le Flip 3), la plus grande sobriété énergétique de la puce Qualcomm/TSMC permet au petit terminal de proposer une bien meilleure endurance. Trois à cinq heures d’autonomie en plus, pour aller « au-delà de la journée d’usage », selon Samsung.
Z Fold 4 : productivité et photo
Ce smartphone qui s’ouvre comme un livre pour devenir une tablette de presque 8 pouces (7,6 pouces), voit sa hauteur un peu réduite et profite d’un tout petit plus de largeur – 2176 x 1812 pixels (QXGA+, 374 ppp). Le but ? Offrir un meilleur confort de visionnage, ses utilisateurs « ne tournant pas le terminal quand ils visionnent des vidéos », comme nous explique Samsung France. Ces quelques millimètres ne seraient donc pas du pinaillage, mais bien du peaufinage basé sur les retours utilisateurs. Les ingénieurs de Samsung sont même allés à la chasse aux microns du côté de la charnière, moins arrondie et plus compacte.
Côté affichage, l’écran interne est désormais plus économe en énergie puisqu’il peut faire varier sa fréquence de rafraichissement entre 1Hz (image ou texte statique) et 120Hz (jeux vidéo, vidéo). L’écran arrière (6,2 pouces 2316 x 904 pixels) est, lui aussi, à taux de rafraichissement variable (48Hz à 120 Hz). Mais il est aussi un peu plus large, ce qui lui offre un meilleur confort « notamment lors de la rédaction de mails ou SMS », dixit les équipes de Samsung.
Si le gros terminal cible d’une part les geeks consommant beaucoup de vidéos, l’autre public identifié par Samsung est « une classe de professionnels qui utilisent le grand écran et le multitâche pour travailler », nous a expliqué un représentant de Samsung. Si la taille de l’écran suffit à assoir sa supériorité en matière de vidéo, pour satisfaire les pros, il fallait aller plus loin.
Un travail que Samsung affirme avoir fait sur trois plans : une meilleure intégration des services, une meilleure gestion du multitâche et l’introduction d’une barre des tâches. Oui, vous avez bien lu. Si les terminaux mobiles ont modifié les habitudes et usages jusqu’à prendre le pas sur les PC dans certaines tâches, nos bons vieux ordinateurs et l’organisation de leurs systèmes d’exploitation ont toujours l’avantage quand il s’agit de travailler. Apparaissant automatiquement avec certaines applications, la barre des tâches « informatique » a le même rôle que sur PC/Mac. La fonction de partitionnement de l’écran permet, quant à elle, de gérer et de redimensionner jusqu’à trois applications à la fois.
Autre « gros » détail d’évolution matérielle : l’équipement photographique du Z Fold 4. Les trois modules caméras sont exactement les mêmes que ceux des Galaxy S22/S22+. L’acheteur de ce terminal ne fait donc pas de sacrifice technologique sur l’autel du pliant par rapport aux smartphones « normaux ». Seul le Galaxy S22 Ultra est mieux équipé avec son quatrième module caméra (un super téléobjectif équivalent 230 mm f/4,9).
Toujours côté imagerie, la caméra sous l’écran est un peu moins perceptible que la génération Z Fold 3. Si on peut la détecter en inclinant le terminal à la lumière, dans un vrai usage, le point est quasi imperceptible.
Z Flip 4 : finitions techniques et touche fashion
Le petit terminal est toujours aussi petit et léger – il gagne quatre grammes par rapport à la version 3. Disponible en quatre coloris, il pousse le côté fashion un peu plus loin si vous le commandez sur le site de Samsung.
Le coréen va en effet mettre à disposition un système de personnalisation offrant 75 combinaisons de tons et de matières. Si cela ne fera pas se lever les geeks, cela valide le discours de Samsung d’en faire un « accessoire de mode ».
En tant que tel, il profite aussi d’une pléthore d’accessoires pour protéger et faciliter la préhension d’un terminal par essence non conformiste. Côté photo, sa plus grande compacité le limite en nombre de modules caméra – seulement deux à l’arrière.
Mais il y a du progrès par rapport à la génération précédente : le module ultra grand-angle comme le module grand-angle profitent de capteurs avec des photodiodes plus grandes (1,8 micron contre 1,4 micron par le passé).
Des capteurs dont la définition de 12 Mpix s’explique autant par le besoin de maintenir une taille compacte que pour des raisons de coût et d’énergie : un capteur 48 Mpix consomme plus de jus pour produire une (meilleure) image 12 Mpix qu’un capteur 12 Mpix natif. Il faut faire des choix.
Ce qui est intéressant dans ce produit, c’est qu’il intègre le plus puissant des processeurs du moment. Les clients attirés par son côté mode s’en fichent peut-être, mais cet atout lui permet aussi de toucher des usages attirés par le format ultra compact, mais qui ne voudrait pas se contenter de performances médiocres.
Samsung conservateur sur la recharge
Comme Asus, Sony, Google ou Apple, Samsung ne fait pas confiance – ou n’a pas accès aux brevets ? – à la recharge rapide. Le Z Fold 4 est limité à 25W en recharge filaire et à 15W en recharge sans fil. Si la charge de la batterie passe de 0 % à 50 % en seulement 30 minutes, on est loin des terminaux chinois. Qui, eux, passent de 0 % à 100 % en dix minutes de moins.
Difficile de savoir si, comme on peut le suspecter, il s’agit d’un problème d’accès aux technologies ou à un conservatisme – avec son fiasco du Galaxy Note 7, Samsung est en droit d’être le plus prudent de tous. Mais on ne peut que constater que toutes les marques chinoises font mieux sans voir leurs terminaux exploser. Il serait intéressant de voir un jour publier des statistiques de durée de vie de la batterie, mais les constructeurs sont avares (ou frileux) quand il s’agit de confier ce genre de statistiques.
En tous les cas, il faudra avoir des poches profondes pour acquérir ces deux nouveaux terminaux, le Z Fold 4 pouvant aller à plus de 2000 € dans sa version la plus généreuse en stockage.
Les Samsung Galaxy Z Fold 4 et Flip 4 sont disponibles en précommande dès aujourd’hui avec une ouverture des ventes et des livraisons le 25 août.
Samsung Galaxy Z Fold 4 :
12 Go/256 Go : 1799 €
12 Go/512 Go : 1919 €
12 Go/1 To : 2159 € (exclusivement via Samsung.com)
Samsung Galaxy Z Flip 4 :
8 Go/128 Go : 1109 €
8 Go/256 Go : 1169 €
8 Go/512 Go : 1289 €
Du 10 au 25 août, pour toute précommande avec reprise de terminal, Samsung abonde la valeur de la reprise de 150 € pour le Z Flip 4 et de 200 € pour le Z Fold 4.
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