On l’attendait, Samsung n’a pas tardé à le présenter. Pour inaugurer sa conférence Unpacked, la firme coréenne a bien dévoilé celui qu’il faut désormais appeler le Galaxy Fold, son premier smartphone à écran pliable. Et il débarque très bientôt : le Galaxy Fold sera disponible le 26 avril… A un prix assez dingue : comptez au minimum 1980 dollars (prix en euros encore inconnu) pour vous payer cette bête. A noter que le Galaxy Fold sera disponible en version 4G et en version 5G, à un prix encore plus élevé, certainement.
Refermé, c’est un mobile au design décevant. Épais comme un terminal d’il y a déjà quelques années, il n’intègre qu’un petit écran Super Amoled de 4,6 pouces (840 x 1960), riquiqui face aux standards actuels. Mais l’essentiel n’est pas là. Quand on ouvre l’appareil, on se retrouve face à un immense écran Dynamic Amoled de 7,3 pouces (1536 x 2152 points). Pour parvenir à concevoir un écran parfaitement repliable, Samsung dit avoir inventé une nouvelle couche en polymère, permettant de créer un écran « 50 % plus fin qu’un écran de smartphone classique ».
L’engin s’ouvre et se referme en douceur, par un système de charnière composé de « multiples engrenages imbriqués » largement vanté par Samsung. La firme l’assure : le Galaxy Fold peut supporter des « centaines de milliers » d’ouvertures et de fermetures.
Des caractéristiques techniques qui font rêver
Du point de vue des spécifications, le Galaxy Fold fait tapis. Son processeur n’est pas décrit en détail, on sait toutefois qu’il est octocoeur, gravé en 7 nm et qu’il est accompagné par… 12 Go de RAM. Il devrait donc s’agir d’un Qualcomm Snapdragon de nouvelle génération, le 855 probablement. Du point de vue du stockage, il y a de quoi faire, puisque le Fold embarque pas moins de 512 Go (UFS 3.0), malheureusement non extensibles.
La partie photo est similaire à celle du Galaxy S10. Trois modules photo arrière, avec un ultra grand angle 16 Mpix (f/2.2), un grand angle 12 Mpix (Dual Pixel à ouverture variable f/1.5 à f/2.4). Et un téléobjectif 12 Mpix (f/2.4) capable d’un zoom x2. Ce n’est évidemment pas tout : le Fold embarque aussi un capteur en mode fermé pour les selfies (10 Mpix, f/2.2) et deux autres capteurs en façade une fois ouvert : le même capteur selfie (10 Mpix, f/2.2) et un capteur de profondeur (8 Mpix, f/1.9). Ouf.
A noter qu’il n’y a pas sur cet appareil de capteur d’empreinte sous l’écran, comme sur le S10. Ici, le capteur est placé sur la tranche, afin de pouvoir interagir avec lui, déplié ou replié. Il faudra aussi faire l’impasse sur la prise jack sur ce modèle. En échange, Samsung fournira une paire de Galaxy Buds à tous les acheteurs.
Terminons enfin par la batterie, qui avec ses 4380 mAh est assez imposante (en réalité, il y en a deux, une dans chaque partie de l’appareil). Mais on a tout de même hâte de tester son autonomie, car un tel écran doit beaucoup consommer. Que l’on se rassure, l’engin est toutefois compatible avec la charge rapide.
Une interface adaptée à ce nouveau facteur de forme
Samsung a travaillé avec Google pour adapter l’interface d’Android à ce nouveau format. Et au premier abord, la copie semble plutôt propre. On peut utiliser nos applis de façon classique, sur le petit écran de 4,6 pouces. Mais il suffit d’ouvrir l’appareil pour que la magie de ce que Samsung appelle la « continuité applicative » entre en jeu. Immédiatement, votre programme bascule alors sur le gigantesque écran repliable. Pas mal. Mieux encore, le Fold permet d’appeler aisément d’autres applications en mode « ouvert ». Et d’en afficher ainsi jusqu’à trois simultanément. De quoi en faire un vrai terminal de productivité.
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