La conjoncture infirme les visions optimistes d’il y a un an sur les NTIC. Dès lors, à quoi s’attendre ? À court terme, on peut anticiper une reprise rapide en Europe. Les événements politiques récents et dramatiques, comme le 11 septembre, n’ont que peu modifié l’environnement économique global. Notamment le prix du pétrole semble devoir évoluer durablement entre 20 et 25 dollars (23 à 29 euros) le baril.Si l’économie allemande souffre de la stratégie monétaire des années 1990, qui avait tablé sur l’appréciation du mark pour lutter contre l’inflation, conduisant à une entrée de ce pays dans l’euro à un taux trop élevé, le reste de la zone euro bénéficie pleinement d’une compétitivité accrue par la dépréciation de sa devise.La nouvelle économie représente un peu moins de 5 % du PIB européen. L’Europe est en retard sur les États-Unis et dispose donc de réserves en termes d’investissement, d’autant plus susceptibles d’être mobilisées que les taux d’intérêt sont bas.À moyen terme, l’enjeu est celui du paradoxe de Solow : où sont, dans les statistiques, les ordinateurs présents dans les bureaux ? Autrement dit, quand la nouvelle économie va-t-elle trouver son fordisme, c’est-à-dire un mode d’organisation qui crée des gains de productivité et qui les répercute sur la population, en assurant ainsi le maintien de la demande ?* professeur à lESCP-EAP
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