Les technologies xDSL n’en finissent pas d’être déclinées : ADSL, HDSL, SDSL, SH-DSL, G-SHDSL… Elles ont toutes un point commun, à savoir l’utilisation des paires de fils de cuivre de nos installations téléphoniques traditionnelles. Prisées, notamment, pour la réduction des coûts de déploiement (il suffit de disposer d’une ligne téléphonique chez soi pour en bénéficier automatiquement), ces technologies se différencient, en revanche, par leur débit et la distance entre l’utilisateur final et le point de raccordement au central téléphonique.Baptisée G-SHDSL, la dernière-née va plus vite, plus loin et surtout en mode symétrique (débit descendant [vers l’abonné] identique au débit ascendant [vers le central]). L’ensemble donnant naissance à une technologie de connexion haut débit particulièrement adaptée aux PME, qui devrait accroître le potentiel du marché du DSL de 30 % selon le consortium SHDSL ( shdsl.org).
ADSL pour le grand public, G-SHDSL pour les entreprises
Ratifié en avril 2000 par l’UIT, G-SHDSL s’appuie sur une norme existante (G.991.2) pour offrir la même largeur de bande sur le trafic amont et aval. Contrairement à la technologie ADSL, qui autorise des débits différents selon que l’utilisateur envoie ou télécharge des données, G-SHDSL accepte donc le même débit dans les deux sens. Concrètement, selon le diamètre du câble, la vitesse de transmission de G-SHDSL varie de 192 kbit/s (une paire de fils téléphoniques) à 4 624 kbit/s (double paire de fils téléphoniques) sur les deux canaux, sur une distance de 1,8 à 6,5 km.À titre de comparaison, l’ADSL accepte un débit maximal de 2 048 kbit/s en téléchargement et de 160 kbit/s en envoi, sur une portée maximale de 4,9 km. “Le grand public télécharge plus qu’il n’envoie de données sur internet, explique Bernard Lamy, consultant chez Cisco. L’ADSL reste donc particulièrement adapté à ce segment de marché, mais pas aux entreprises qui ont besoin d’autant de débit sur le canal aval que sur le canal amont. Avec G-SHDSL, celles-ci disposent d’une technologie haut débit appropriée à leurs besoins et dont les coûts de déploiement et d’utilisation sont inférieurs, en moyenne, de 25 % à tout ce qui existe actuellement sur le marché.”
Un déploiement encore timide
Acteur majeur du secteur des équipements réseau, Cisco reconnaît toutefois que l’offre est encore loin d’être opérationnelle en France, où la régulation des télécommunications freine le déploiement des technologies DSL. “Mais on y viendra très vite”, estime Bernard Lamy ; selon lui, l’équipement des opérateurs européens est déjà en cours, notamment dans les pays scandinaves.Comme l’ADSL, G-SHDSL se révèle adapté à une large gamme de services, parmi lesquels figurent la voix sur IP, les VPN (Virtual Private Network) et la gestion de la qualité de service. La transmission symétrique favorise en outre son utilisation dans le cadre d’applications nécessitant du haut débit pour le trafic amont et pour le trafic aval, telle la visioconférence.
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