Le ministre délégué à l’Industrie, Patrick Devedjian, et l’ART (Autorité de régulation des télécommunications) plaidaient récemment pour l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché de la téléphonie mobile. Leurs
souhaits sont aujourd’hui partiellement exaucés, avec la signature d’un accord entre SFR et Futur Telecom, qui devient le troisième opérateur mobile virtuel (MVNO, Mobile virtual network operator) en France. Le
fournisseur de services télécoms achètera du temps de communication à SFR et revendra ses prestations à ses propres clients.Contrairement aux deux autres MVNO français déclarés, Breizh Mobile (partenaire dOrange) et Debitel (avec SFR), Futur Telecom est entièrement tourné vers le marché de l’entreprise – de l’unipersonnel aux PME de
300 salariés. Il leur propose une convergence télécoms totale, regroupant fixe, mobile et data. Selon les termes de l’accord avec SFR, Futur Telecom commercialisera sous sa propre marque des services de téléphonie mobile.‘ Les gros opérateurs sont actuellement occupés à développer un marché de masse. Les entreprises, à l’exception des programmes de flottes de mobiles, ne sont donc pas leur priorité, explique
Patrick Gentemann, président de Futur Telecom. Pour l’entreprise, nous sommes l’interlocuteur unique à même de leur faire une seule facture couvrant l’ensemble de leurs télécommunications. De plus, avec nos outils
de reporting, ils peuvent analyser finement ce poste de dépenses. ‘
Les MVNO de demain
Bien qu’il ne connaisse pas les intentions d’Orange, de Bouygues Telecom et de SFR, Patrick Gentemann ne s’inquiète pas trop de la concurrence : ‘ Il existe deux points de blocage qui
freinent l’expansion des opérateurs de téléphonie mobile. Tout d’abord, ils n’ont pas, sans alliance avec Cegetel ou France télécom, d’offres pour le segment télécoms fixe et, secundo, la gestion de l’information
leur pose problème. ‘Pour peu qu’ils aient su développer un système d’information efficace et répondre aux attentes des entreprises en matière d’applications métier (suivi commercial, suivi de livraison…), les fournisseurs de
services de télécommunications auprès des petites et moyennes entreprises formeront les MVNO de demain. ‘ Les opérateurs ne s’aventureront pas sur le terrain des développements de solutions IP. Ce n’est pas leur
métier et ils ont plus à gagner à s’allier avec des MVNO en prélevant au passage leur dîme pour l’utilisation de l’infrastructure 3G et GPRS ‘, conclut Patrick Gentemann.
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