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Fusion au prix fort entre Symantec et Veritas

Après Oracle-Peoplesoft, le monde des logiciels connaît sa deuxième grande fusion en quelques jours. Symantec absorbe Veritas, le spécialiste du stockage de données, pour un montant de 13,5 milliards de dollars.

Le monde du logiciel prend goût aux mégafusions. Il y a quelques jours, Oracle faisait l’acquisition de Peoplesoft, pour la somme de 10,3 milliards de dollars, après dix-huit mois d’attente. Aujourd’hui, ce sont 13,5 milliards
de dollars (10,15 milliards d’euros) que Symantec met sur la table pour s’offrir Veritas, un record dans cette industrie. L’opération se fera entièrement en actions. Mais cette fois, les discussions entre les deux sociétés n’ont démarré qu’il y
a quelques semaines à peine. La nouvelle entreprise pointera à la quatrième place mondiale du marché des éditeurs informatiques et emploiera quelque 13 000 salariés dans quarante pays.Symantec est un habitué des opérations de croissance externe et a acquis plusieurs sociétés ces dernières années, telles Brightmail (solutions antispam) en 2004 et Safeweb (réseaux privés virtuels) en 2003. Veritas, fondé en 1989, est
un éditeur spécialisé dans les logiciels de stockage ?” secteur où il pointe à la deuxième position derrière EMC ?” ainsi que dans l’archivage et la récupération de données ?” marché qu’il domine, selon le cabinet IDC,
devant Computer Associates (19 %) et EMC (12%). La société avait elle-même acheté des éditeurs, comme Ejasent ou Invio.

Objectif : un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars en 2006

Aux termes de l’accord, les actionnaires de Symantec détiendront 60 % de la nouvelle entité et ceux de Veritas le reliquat. C’est John Thompson, l’actuel patron de Symantec, qui dirigera la nouvelle entité. Une fois la fusion
achevée, au cours du deuxième trimestre 2005, le nouveau Symantec table sur un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars pour l’année 2006 (75 % sur le marché des entreprises et 25 % sur le marché grand public).John Thompson, dans un communiqué, justifie cette fusion par le fait que ‘ les clients souhaitent réduire la complexité et le coût du management de leur système d’information, et être plus efficaces avec moins de
prestataires ‘
. Pour lui, le rapprochement entre la gestion de la sécurité des données et celle de leur sauvegarde répond aux attentes des entreprises. IDC estime que le marché ciblé par les deux entreprises représente
aujourd’hui 35 milliards de dollars, avec une prévision de 56 milliards dici 2007.

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Guillaume Deleurence