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Fujitsu Siemens Computers sort l’artillerie lourde

Le remariage de Fujitsu et de Siemens porte déjà ses premiers fruits. FSC vient de lancer trois nouveaux serveurs tournés vers Internet et le commerce électronique ainsi qu’une famille de serveurs Unix haut de gamme.

L’histoire n’est qu’un éternel recommencement. La preuve en a été donnée, une fois de plus, par Fujitsu et Siemens, qui, en octobre dernier, décidaient de (ré)unir leurs destinées sous l’appellation de Fujitsu Siemens Computers. Les deux compagnies avaient, en effet, déjà été alliées en 1935. Le ‘ ji ‘ de Fujitsu signifiait Siemens en japonais. Le groupe devait, par la suite, être scindé en deux. En 1945, Siemens n’était pas autorisé à posséder plus de 6 % du capital de Fujitsu.

Seul IBM devrait résister à ce feu nourri

En juin, Fujitsu Siemens Computers a totalement repris la main et tire deux salves de nouveaux serveurs. ‘ Contrairement à celle d’IBM, notre offre n’entre pas en conflit avec celles de nos partenaires. Nous nous limitons à fournir des plates-formes, sans faire de logiciels ‘, précise le Dr Joseph Reger, vice-président pour le marketing stratégique de FSC. L’offre de Fujitsu Siemens Computer comprend deux volets. Le premier concerne la sortie de trois nouveaux serveurs consacrés au monde Internet et à l’e-business. FSC agrandit, en effet, sa famille Primergy avec des machines à processeurs Intel. Le N400 est conçu pour les fermes de serveurs et pour la mise en ?”uvre de centres de données. Le H400 est un serveur d’entreprise modulable, destiné aux applications commerciales stratégiques. Enfin, le K400, totalement autonome, est doté d’une haute capacité de montée en puissance.
Le second volet correspond au lancement d’une nouvelle gamme à base de Sparc et Solaris, PrimePower GP7000F, qui réunit les serveurs haut de gamme Unix. Ces machines, qui proposent jusqu’à 64 voies, sont destinées aux entreprises, un segment sur lequel FSC souhaiterait s’imposer. Elles ont été conçues pour les regroupements de serveurs (server consolidation), le traitement des transactions en ligne (OLTP, On line transaction processing), l’ERP, la gestion de la relation clients, l’e-business et l’exploitation de gisements d’informations (datamining). Les performances OLTP du serveur 64 voies sont cinq fois supérieures à celles d’un modèle 8 voies. Un serveur 128 voies sera disponible dès cet automne, et obtiendra des résultats trois fois supérieurs à ceux obtenus sur le 64 voies. FSC insiste sur les performances réalisées par les serveurs 8 voies de la gamme GP7000F sur des applications SAP R/3, ainsi que sur la compatibilité avec l’environnement Solaris et les spécifications Sparc v.9.

L’Europe, dans la ligne de mire de FSC

Le PrimePower M2000 dispose, par ailleurs, d’une capacité de stockage de 1 To, avec une capacité de 700 To en externe via 96 ports PCI.
Ainsi armé, Fujitsu Siemens Computers vise, pour 2001, le deuxième rang sur le marché européen des serveurs (il se place actuellement en troisième position en environnement Unix et il est deuxième sur les machines Intel). Une sommation lancée dans un contexte de réorganisation, puisque, au printemps dernier, les deux têtes de l’exécutif, Winfried Hoffman (issu de Fujitsu) et Robert Hoog (issu de Siemens), qui codirigeaient le groupe depuis la fusion, ont démissionné simultanément.
Il était, de toute façon, prévu de longue date de désigner un président unique vers mars 2000, dans le cadre d’une intégration par étapes des deux compagnies. Paul Stodden assume aujourd’hui la présidence du groupe.

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Jean-Pierre Frigo