Sept cent euros : c’est le prix du nouveau bridge de Fujifilm, le X-S1. Attention, pas n’importe quel bridge, il s’agit selon la marque « du bridge ». Surfant sur la vague rétro initiée par les X100 et X10, Fujifilm se positionne sur le haut de gamme du segment avec un nouvel appareil qui coûte le prix… d’un petit reflex ! Mais le constructeur nippon a prouvé qu’il n’était pas là pour rigoler – lisez notre test du X100 –, commence à être légitime sur ce segment et semble avoir extrêmement bien soigné la partition du X-S1.
Un « grand » petit capteur
Offrant une amplitude optique particulièrement large allant de 24 à 624 mm (zoom x26), le X-S1 n’est pas équipé d’un petit capteur de compact classique mais de celui du X10 : sans atteindre la taille d’un reflex (environ 23 x 15 mm) ou d’un hybride micro 4/3 (18 x 13,5 mm), il est plutôt grand pour ce genre d’appareil (8,8 x 6,6 mm au lieu de 6,2 x 4,6 mm). A cela il faut ajouter que ce capteur CMOS EXR dispose de 12 mégapixels, ce qui devrait lui permettre de monter facilement en hautes sensibilités (3 200 en RAW, 12 800 en Jpeg) sans sacrifier la qualité d’image – on connaît les effets pervers d’amonceler trop de mégapixels sur un capteur.
Electronique soignée, quid du logiciel ?
Au capteur s’ajoute une partie électronique qui promet de belles choses avec une cadence de sept images par seconde (i/s) en pleine résolution (12 Mpix) et 10 i/s à 6 Mpix, un mode panorama par balayage et la vidéo en Full HD. Il reste à espérer que ces fonctions soient correctement implémentées dans l’appareil – ne pas se retrouver avec des rafales limitées à une seconde par exemple. Nous aurons à cœur de vérifier cela lors du test.
Viseur haute définition
Une fois encore, le X-S1 s’inspire du X100 (voir notre vidéo) en offrant un vrai viseur électronique de 1,44 mégapixel, rompant ainsi avec des années de vaches maigres dans ce domaine puisque l’écrasante majorité des modèles actuels sont équipés d’un pauvre viseur de 230 000 pixels. On devrait donc pouvoir réellement travailler l’appareil à l’œil. A ce dispositif optique s’ajoute un écran d’une définition plus classique de 460 000 points orientable verticalement.
Matériaux et conception haut de gamme
Revêtement simili-cuir sur l’intégralité du boîtier, fût de l’optique et molettes en métal, finition noire et fabrication 100 % made in Japan : le X-S1 se voit plus en Aston Martin qu’en 4L. Il se démarque de nombre de bridges du côté du zoom puisqu’il se manipule comme un objectif de reflex, c’est-à-dire en tournant le fût et non en pressant un bouton, ce qui permet aux photographes d’être bien plus rapides.
Bon capteur d’image, optique de très bon niveau, viseur électronique haute définition et finition luxueuse : ce X-S1 met vraiment l’eau à la bouche. Il faudra cependant que Fujifilm fasse un effort du côté de l’ergonomie, tant logicielle que matérielle, qui est généralement son point faible.
Vous ne trouverez pas le X-S1 dans vos souliers de Noël puisqu’il devrait être disponible début 2012 au prix de 699 euros. D’ici là, vous pouvez continuer de saliver en regardant le clip promotionnel anglais.
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