Après une période de calme côté lancements, Fujifilm profite de ce début d’année pour présenter trois nouveaux appareils dont son modèle amiral, le X-Pro 2.
Trois appareils haut de gamme puisque, chahutée dans l’entrée de gamme des années durant, Fujifilm ne développe quasiment plus que des modèles « premium ». C’est cette fameuse gamme X qui, depuis le lancement du premier X100 en 2011, a permis à la division photo Fujifilm de reprendre du poil de la bête. Et le nouveau vaisseau amiral de cette gamme a de quoi faire saliver.
X-Pro 2 : le boîtier haut de gamme mis à jour
Lancé début 2012, le X-Pro 1 est le premier boîtier hybride lancé par Fujifilm. Boîtier professionnel, il était cependant distancé techniquement par le X-T10 lancé l’an dernier. Il fallait donc le changer et c’est aujourd’hui chose faite… même si cela a pris du temps.
Le X-Pro 2 reprend le positionnement pro de son aïeul, et s’appuie toujours sur l’héritage ergonomique et esthétique des boîtiers télémétriques – on dit généralement « à la Leica ».
Le X-Pro 2 est le premier hybride de Fujifilm à abandonner la définition désormais obsolète (du point de vue marketing) de 16 Mpix pour un tout nouveau capteur X-Trans CMOS III de 24 Mpix.
Ce nouveau capteur inaugure aussi un nouveau processeur d’image appelé X-Processor Pro et c’est la conjugaison des deux qui, selon Fujifilm, permettrait à ce X-Pro 2 d’offrir des performances sans commune mesure à celles de son prédécesseur. A savoir un AF bien plus rapide et précis que la précédente génération, mais aussi une rafale bien plus confortable de 8 images par seconde contre 6 i/s par le passé. Espérons que Fujifilm a correctement doté son appareil en mémoire tampon car le X-Pro 1 était en plus limité à 12 images consécutives.
Le capteur nouvelle génération fait appel à un nouveau procédé de fabrication à base de cuivre (et non d’aluminium) qui permet un câblage électronique plus fin et chauffant moins, le tout améliorant le rapport signal/bruit, une donne d’importance en photographie. En dépit de l’ajout de 50% de pixels en plus, le X-Pro 2 monte plus haut que son aïeul dans les hautes sensibilités. Bien plus haut : 51 200 ISO en Jpeg et en RAW (en mode étendu, 12 800 en mode normal) quand le premier modèle était limité à 6400 ISO en RAW (25 600 en jpeg uniquement).
Les amoureux des couleurs Fujifilm seront ravi, 2 ans après du Classic Chrome, de l’arrivée de la simulation de film n&b Acros Neopan, une émulsion numérique que Fujifilm promet être hautement paramétrable.
Côté hardware, le X-Pro II introduit aussi un nouvel obturateur mécanique au 1/8000e avec une synchro flash au 1/250e et profite– ô joie – d’un double emplacement pour cartes mémoire (le premier en UHS II, le second en UHS I).
Le viseur est lui aussi mis à jour avec une dalle OLED de 2,36 Mpix profitant d’une cadence de rafraîchissement inédite de 85 Hz qui promet plus de potentiel en suivi des actions, l’un des points faibles des hybrides. Petit raffinement appréciés des photographes pros : l’arrivée d’un joystick. Selon Eric Bouvet, photographe ambassadeur de la marque qui a pu tester un prototype l’an dernier, « ce joystick améliore grandement l’ergonomie et la rapidité de navigation dans les différents menus ».
A la simple lecture de la fiche technique, deux limites se dégagent : l’absence « pour l’instant » de vidéo 4K et l’écran qui, pour « des raisons de solidité » n’est pas orientable. Concernant la vidéo 4K, Fujifilm nous a laissé entendre que le capteur et le processeur sont théoriquement « capables » et qu’une mise à jour du firmware serait possible (voire déjà dans les tuyaux).
Le X-Pro II sera disponible au mois de février à 1799 euros boîtier nu.
X70 : le cousin format pocket du X100
Le second boîtier annoncé ne succède à aucun autre et vient se placer juste sous les X100/X100s/X100t : baptisé X70, ce compact expert reprend le grand capteur APS-C du X100t et la philosophie de la focale fixe. Mais il fait l’impasse sur le viseur et propose une nouvelle optique, un équivalent 28 mm f/2.8.
L’absence de viseur lui permet d’être plus compact et il se place donc frontalement face au Ricoh GR II dans la catégorie « 28 mm de poche pour la photo de rue ».
Comme ce dernier il proposera un viseur optique en option, le VF-X21. S’il n’a pas de viseur il a – fort heureusement un écran, une dalle tactile et orientable à 180° de 3 pouces pour 1,04 Mpix.
Côté contrôles on retrouve la fameuse molette de paramétrage de la vitesse de même que les bagues de réglage de l’ouverture et de la mise au point autour de l’optique.
Le X70 sera disponible au mois de février à 799 euros.
X-E2s : mise à jour logicielle du X-E2
Le troisième boîtier n’est pas vraiment un nouveau modèle : le X-E2s n’est qu’un X-E2 légèrement redessiné. Electroniquement il est identique au premier modèle mais profite d’un autofocus plus performant, de la présence d’un obturateur électronique silencieux qui monte au 1/32.000e et d’une nouvelle interface.
Mais il y a une bonne nouvelle : le « vieil » X-E2 profitera lui aussi de ces nouveautés via une mise à jour du firmware. En clair : le X-E2s sera plus joli que le nouvel X-E2, mais Fujifilm n’oublie pas les premiers acheteurs et ceux-ci profiteront d’un appareil tout aussi performant. C’est beau les mises à jour logicielles, non ?
Les deux boîtiers sont donc des hybrides en monture Fujifilm X équipés d’un capteur CMOS X-Trans II de 16 Mpixels, d’un viseur électronique OLED de 2,36 Mpix, d’une rafale à 7 i/s, de fonctionnalités Wi-Fi et d’un écran malheureusement pas orientable.
Le nouvel X-E2s sera disponible en mars à 799 euros.
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