La 3D dans les jeux vidéo, la 3D à la télévision, et maintenant la 3D dans les appareils photo: Fujifilm présente le FinePix REAL 3D W1, le premier appareil compact grand public à capturer les images en 3D.
Pour ce faire, ni magie ni mystère, mais deux optiques au lieu d’une seule, avec, entre les deux, l’espace correspondant à l’écart entre nos yeux. Les deux images ainsi capturées sont ensuite assemblées pour recréer l’image 3D proprement dite. Une image dont on pourra profiter sur le dos de l’appareil, bien sûr, puisque l’écran est compatible avec cette technologie, mais aussi avec le tout prochain cadre photo numérique de Fujifilm, le FinePix REAL 3D V1.
La reconstitution d’une image 3D est un vrai tour de force, et toutes les situations ne se prêtent pas forcément à un mode de capture automatique. C’est pourquoi l’appareil dispose, outre ce mode auto, d’un mode manuel où l’on pourra bouger entre les deux prises de vue et au sein duquel on pourra régler à la main la parallaxe et le bon ajustement des deux clichés. Dans les faits et lors du test, nous chercheront à déterminer ses limites et nous concentrerons surtout sur le mode automatique.
3D et 2D avancée
Contrairement aux deux derniers fleurons annoncés récemment, le FinePix F70EXRet le S200EXR, le FinePix REAL 3D W1 n’embarque pas le capteur EXR de nouvelle génération mais deux simples capteurs CCD 10 Mpix et il ne pousse pas les sensibilités au-delà de 1600 ISO. Pareillement, les deux blocs optiques sont de simples 35-105 mm. Si on apprécie à priori les performances de l’implémentation d’un double dispositif dans un boîtier compact, on ne peut s’empêcher de regretter l’absence de grand-angle et de zoom performant. Mais sans doute les contraintes techniques étaient-elles fortes… Hors 3D donc (mais c’est déjà une grande prouesse!), l’appareil est, en matière de spécifications techniques,plutôt standard. Ainsi, la vidéo n’a qu’un simple mode VGA (640 x 480 pixels). Mais l’appareil sait rebondir au moyen de ses deux optiques en proposant des modes de shoot novateurs: le mode 2D avancée désynchronise les mises au point et shoote en plan large avec la première optique et en zoomant à fond (x3) avec l’autre. L’appareil peut aussi capturer deux images avec des modes de rendus de couleurs ou de sensibilité différents.
Un cadre photo spécialement conçu pour la 3D
En même temps que l’appareil photo, la marque nipponne lance le FinePix REAL 3D V1, un cadre photo numérique d’une résolution de 800 x 600 pixels capable de rentre des images en 3D. C’est, à notre connaissance, le seul moyen connu pour profiter des images ainsi produites. Rien n’a encore filtré en ce qui concerneles compatibilités des images 3D avec les écrans 3D informatiques ou encore les futurs téléviseurs.
Il faudra garder un œil sur les formats d’image et la façon de les exploiter: produire des images 3D, c’est bien, en profiter, c’est mieux. Si les photos produites sont difficilement exploitables, la technologie ne présentera pas grand intérêt. Espérons que les constructeurs sauront dialoguer entre eux et nous éviter une guerre des formats et des technologies.
Le prix et la date de disponibilité de l’appareil sur le sol français n’ont pas encore été communiqués, mais, selon les estimations fondées sur des conversions monétaires «à la louche», le tarif de l’APN devrait se situer autour de 450-500 euros.
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