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Fujifilm dévoile un compact à focale fixe avec capteur de reflex

Le constructeur a pris tout le monde par surprise en présentant un appareil résolument à contre-courant à la Photokina : le FinePix X100.

Peut-être pas convaincu par le marché des compacts à optiques interchangeables, Fujifilm s’attaque à une niche, pour l’instant occupée par Sigma et Leica : le compact à focale fixe et capteur de reflex. Sigma fut le premier avec ses – peu convaincants – DP1, DP2 et DP2s. Leica lui emboîtait le pas l’an dernier avec son très bon – et pas trop cher – X1.

Fujifilm suit la même recette que Leica, un capteur APS-C de reflex (de 12,3 Mpix), une optique fixe équivalente à un 35 mm ouvrant à F2, en prenant le parti d’incorporer des composants haut de gamme dans la copie conforme d’un appareil des années 50. Assumant davantage son côté rétro (plus que l’Olympus E-P1). Le revêtement en cuir et  la cage de l’appareil en magnésium rappellent les boîtiers acier de grand-papa. Et surtout, un viseur optique déporté sur le côté apparaît.

Un viseur de nouvelle génération

Une visée optique et affichage numérique.
Une visée optique et affichage numérique. – Une visée optique et affichage numérique.

Ce viseur fait toute la différence. Là où le X1 se contente de l’écran pour la visée – sacrilège pour les fans de Leica -, le Fujifilm X100 propose un viseur tout à fait unique, conjuguant visée optique et affichage électronique en surimpression. On obtiendrait, selon la marque nippone, le meilleur des deux mondes avec une visée réelle (lumineuse) à laquelle s’ajoutent les informations désormais nécessaires (vitesse, ISO, etc.). De quoi faire saliver tous les photographes de rue, d’autant que l’optique ne semble pas en reste.

La rapidité de l’argentique à l’ère numérique

Une optique fixe non rétractable.
Une optique fixe non rétractable. – Une optique fixe non rétractable.

Afin de palier la vitesse d’allumage, Fujifilm supprime le temps de sortie de l’optique en choisissant une optique non rétractable. De ce fait, l’appareil est un peu plus encombrant. Mais côté réactivité, il devrait être disponible dès le bouton d’allumage enclenché. Le rêve pour tout photographe de rue ou reporter. Côté luminosité, Fujifilm va plus loin que Leica : l’optique ouvrira à F2, contre F2.8 pour le X1.
Il reste à Fujifilm à faire mieux que pour ses compacts du côté de la rapidité du logiciel interne (enregistrement d’images, traitement du bruit, autofocus), un objectif que les ingénieurs affirment tenir. Espérons qu’ils ne se trompent pas !

La cible : les experts, les passionnés et les nostalgiques

Selon une source, le X100 sera lancé au printemps (mars ou avril 2011) au prix de 1 000 euros. S’il est moins élevé que le très exclusif Leica X1, il représente un investissement pour un appareil qui ne peut pas zoomer ni changer d’optiques. Mais il offre un design unique et semble répondre à une demande, une niche de photographes éclairés à la recherche d’un boîtier de caractère et revenant aux bases de la photo sans faire l’impasse sur le monde numérique. Espérons que Fujifilm saura autant surprendre avec le produit fini qu’elle ne l’a fait avec ce prototype sorti de nulle part !

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Adrian Branco