Le 22 juin dernier, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, organisait en urgence une conférence de presse. ll y annonçait que le ministère avait déposé une plainte après la divulgation sur Internet d’une partie du sujet de mathématiques du bac S, la veille de l’épreuve. Depuis, trois jeunes hommes avaient été mis en examen : celui qui avait photographié l’exercice, montré par un camarade, et deux frères, l’un ayant reçu la photo par MMS, l’autre l’ayant mise en ligne.
Selon l’AFP, l’auteur de la photo n’est plus mis en examen pour fraude depuis le 21 novembre. Il a été placé sous le statut de témoin assisté, et son contrôle judiciaire a été levé. Le juge a considéré que le jeune homme ne pouvait pas savoir que l’exercice qu’il prenait en photo était un véritable sujet de l’examen. Par ailleurs, l’université de Paris-Ouest-Nanterre, où le jeune homme est inscrit, l’a blanchi lors d’une enquête disciplinaire.
Le parquet compte faire appel de la décision du juge, et Luc Chatel de celle de la faculté. Pour Me Morice, l’avocat du principal suspect, l’affaire s’écroule « lamentablement ». Il s’agissait pour lui d’une « blague de potache qui ne reposait sur aucune volonté de frauder ».
Quant aux deux frères, ils sont a priori toujours en examen. Et le père du quatrième protagoniste, technicien dans une société de maintenance d’imprimante, qui avait récupéré l’exercice, a également été mis en examen.
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