Le mariage est consommé entre Opel et PSA. Après la construction de véhicules utilisant les mêmes plate-formes mécaniques entre le GrandLand X d’Opel et le Peugeot 3008, par exemple, il est temps de préparer le futur. Et cela passe notamment par les motorisations. Évidemment, Opel comme PSA l’ont annoncé, l’électrification de la gamme est en marche. Il y aura donc des voitures hybrides et des voitures 100 % électriques, utilisant des batteries, mais pas seulement.
La pile à combustible refait surface
Pour Opel, l’heure est venue de remettre le nez dans les cartons et de ressortir le dossier « Fuel Cell ». Cette technologie encore assez peu connue du grand public utilise aussi des moteurs électriques, mais avec le même avantage majeur des moteurs thermiques : il est possible de refaire le plein en 3 minutes. Ici le traditionnel pack de batteries est remplacé par un réservoir d’hydrogène (stocké à une pression de 700 bars) qui, par une réaction chimique au contact de l’air, produit de l’électricité qui alimente alors le ou les moteurs du véhicule. Et si une ligne d’échappement reste présente sur les voitures à hydrogène, il ne ressort que de l’eau de cette réaction entre le gaz et l’air. Magique !
Parmi tous les échanges technologies opérés entre Opel et PSA, c’est bien le constructeur Allemand qui prendrait la main, fort de ces dizaines d’années d’expérience. La marque de Rüsselsheim y travaille déjà depuis les années 2000 – lorsqu’elle faisait encore partie du groupe General Motors – et a déjà mis en circulation plusieurs générations de plate-formes. Le « fuel cell » a juste été quelque peu mis de côté par Opel. Notamment pour travailler sur une voiture électrique fonctionnant sur batterie, la Chevrolet Bolt et sa cousine l’Opel Ampera-e que nous avons testée sur les routes de San Francisco.
La pile à combustible avance toutefois outre-Rhin avec d’ores et déjà 50 stations en activité – et 100 stations à horizon 2020. En France, tout reste à faire. A l’heure actuelle, selon l’Association française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible (AFHYPAC) l’Hexagone ne compte que vingt-trois stations, dont seulement onze ouvertes au public.
Quatre autres stations sont actuellement en cours de construction (Aurillac, Dole Innovia, Cherbourg et Nantes) et 33 sont à l’état de projet.
Pour Jean-Philippe Kempf, d’Opel, les véhicules à hydrogène constituent une alternative intéressante aux traditionnels véhicules électriques à batterie. Néanmoins, les efforts se portent aujourd’hui plutôt sur le déploiement d’un réseau de charge électrique que sur la multiplication des stations à hydrogène…
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