Avec son plan ” Ambition FT 2005 “, dévoilé le 4 décembre par Thierry Breton son nouveau PDG, France Télécom s’attaque à son désendettement. Au 30 juin 2002, le trou de l’opérateur s’élevait à 72 milliards d’euros et une perte de 18 à 20 milliards d’euros est annoncée pour l’exercice 2002. Pour engager le redressement de l’opérateur, Thierry Breton veut décliner sa stratégie en trois volets : assainissement des comptes, recentrage sur ses actifs clés et reprise en main du management. L’opérateur entend dégager 15 milliards d’euros affectés au remboursement de la dette avec le programme ” TOP ” d’amélioration des performances opérationnelles. 15 milliards, dont 9 de ligne de crédit de l’État, proviendront du renforcement des fonds propres. Enfin, 15 milliards feront l’objet d’un plan de rééchelonnement de la dette. À terme, la recapitalisation pourrait conduire à une privatisation de l’entreprise, la part de l’État étant réduite à moins de 50 % (54,5 % aujourd’hui).
Désengagements et cessions d’actifs
” FT Ambition 2005 ” prévoit le recentrage de son portefeuille d’actifs autour des quatre marques : France Télécom, Orange, Wanadoo et Equant. Le plan tire un trait sur la politique de croissance externe en proclamant que ” la France et le Royaume-Uni sont les seuls marchés stratégiques à ce stade “. L’opérateur continuera donc sa politique de désengagement et de cession de ses “actifs en position stratégique et financière faible, ou ceux pour lesquels un contrôle majoritaire est impossible”. Sont ainsi concernées TDF, Panafon, Eutelsat, Noos et Wind.
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