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FT est dans tout ses États

Le moment est venu pour l’État ?” le gouvernement Jospin ?” de jouer pleinement son rôle d’actionnaire de référence de France Telecom (FT). En pleine euphorie…

Le moment est venu pour l’État ?” le gouvernement Jospin ?” de jouer pleinement son rôle d’actionnaire de référence de France Telecom (FT). En pleine euphorie boursière, il a encouragé Michel Bon à porter haut le drapeau national sur le marché européen des télécoms. Les opérations successives (rachat d’Orange, Equant, création de Wind, participations dans NTL et Mobilcom) ont donné naissance à un leader européen tout en flattant le portefeuille des petits porteurs. Et ceci, sans que l’État consente à abaisser son niveau de participation sous la barre des 55 %. Aujourd’hui, le groupe cumule 65 milliards d’euros de dette et devrait enregistrer des pertes historiques. Que dit l’État actionnaire qui, à chaque échéance majeure, n’a pas manqué de se féliciter des avancées de l’opérateur public ? Rien. Sa présence dans le capital est une garantie en soi contre tout raz de marée qui pourrait, dans le pire des scénarios, conduire au démantèlement du groupe. La remise en cause de la participation de l’État n’est donc pas seulement une clause de style de lendemain de second tour, comme on peut le penser aussi bien à droite quà gauche.* rédacteur en chef adjoint

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Thierry Del Jésus*