Le boîtier FSG-3 est un serveur multifonction de dimension réduite fondé sur un noyau Linux, et composé d’un disque dur, d’un processeur ARM et de diverses interfaces de communication (Ethernet, USB, e-SATA). Il peut être utilisé
comme passerelle de stockage, disque dur en réseau ‘ intelligent ‘, et microserveur multifonction. Car le FSG-3 intègre aussi un serveur de fichiers, Web et FTP, un coupe-feu/routeur, un serveur de contenu, un serveur USB
et d’impression et même un serveur de messagerie. Extensible par ajout de disques externes tiers e-SATA, il devrait s’enrichir à la rentrée de fonctions de routeur sans fil.Le laboratoire du groupe Tests a évalué cet équipement qui permet de construire un réseau local relativement complet à faible coût.
Configuration et administration : simples, mais limitées
Le CD livré avec le FSG-3 comprend un assistant en français, pour configurer les paramètres LAN et WAN depuis une station. On accède ensuite à l’interface d’administration Web du FSG-3 qui est claire, mais malheureusement disponible
en anglais uniquement. Elle permet de définir les utilisateurs et les groupes ayant accès aux services du boîtier. Ladite interface se révèle simpliste : il n’est, par exemple, pas possible de s’interfacer avec un annuaire existant.La gestion des droits est limitée, l’utilisateur disposant de tous les droits ou d’aucun. Il accède au boîtier FSG-3 par HTTP en lecture, et par FTP ou CIFS en lecture-écriture. Le livret papier de quelques pages, comme la
documentation électronique, sont clairs et compréhensibles. En revanche, l’aide contextuelle gagnerait à être enrichie. Par défaut, les serveurs n’ont pas de port ouvert sur le WAN, ce qui est un bon point. Toutefois, aucune notification d’alerte
n’a été prévue, et les journaux ne peuvent être consultés qu’en local depuis l’interface d’administration.
Performances et utilisation : taux de transfert corrects
Le laboratoire a connecté deux stations (PC Pentium III Windows XP avec 512 Mo de RAM et Apple PowerMac bi-G5 à 2 GHz avec 2 Go de RAM et Mac OS X) sur les ports Ethernet du FSG-3. Les tests de performances FTP sont
conduits en lignes de commandes. Dans un premier temps, chaque client séparément écrit, puis lit, un fichier d’environ 133 Mo. Ensuite, le même type de test est lancé, mais avec les deux clients actifs simultanément là aussi en lecture, puis en
écriture.En lecture avec client isolé, les débits sont de 7,12 Mo/s avec XP et de 7,92 Mo/s avec Mac OS X ; en écriture, les deux clients font jeu égal, avec environ 4,38 Mo/s. Les performances avec deux clients actifs
ensemble atteignent 7,37 Mo/s en lecture et 4,52 Mo/s en écriture. Une bonne performance par rapport au serveur multifonction Synology DS101G+, qui atteint un débit de lecture, puis d’écriture de 9,32 et 5,66 Mo/s, et ce, malgré la
présence d’un lien Gigabit Ethernet mieux doté.En cas d’ajout d’un disque dur externe USB sur le FSG-3, l’utilisateur ne pourra pas écrire de données stockées sur des disques formatés avec le système de fichiers NTFS. Seule la lecture est possible. Heureusement, la plupart des
autres systèmes de fichiers sont gérés en écriture (FAT, ReiserFS, Ext2, etc.).Le partage d’une imprimante USB est possible, mais il faudra pour cela installer le pilote sur chacun des postes ; par ailleurs, le FSG-3 ne gère pas de file d’attente, ce qui empêchera le lancement de plusieurs tâches
d’impression simultanées. Autre point faible, l’outil de sauvegarde Acronis est instable dans la version fournie et peu efficace pour le traitement incrémentiel avec compression. Les fonctions de RPV n’ont pas été testées, car aucun client dédié n’a
été fourni. Autre critique : le ventilateur, laissé en réglage standard, siffle désagréablement, et le niveau sonore à 1 m dépasse 41 dB durant un transfert.
Notre avis : riche, mais peut évoluer
Par sa richesse fonctionnelle et sa simplicité de prise en main, le FSG-3 a de quoi intéresser les TPE et agences qui cherchent une passerelle de services réseaux complète. Si les performances sont acceptables pour un équipement de
type Ethernet 100 Mbit/s, ce boîtier doit encore gagner en maturité : ajout du Wi-Fi, intégration d’un outil de sauvegarde plus évolué, meilleur système de gestion des utilisateurs et des droits, et pourquoi pas mise à disposition de packs
logiciels additionnels, ce sur quoi travaillent déjà les membres de la communauté
openfsg.org.
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