FreeSurf vient de suspendre la commercialisation de son forfait baptisé ” Web, Mail, News, Soirs et Week-ends “. Pour 100 francs par mois (accès et communications compris), cette formule permettait un accès à Internet illimité en soirée et les week-ends, mais uniquement réservé à “la consultation de sites Web, la réception et/ou l’envoi de courriers électroniques et la participation aux forums”.Le service de presse du FAI refuse d’annoncer officiellement la fermeture de ce service, préférant parler d’une suspension jusqu’à nouvel ordre, “le temps de faire le point”. Il se refuse également à commenter la déclaration de Benoit Tabaka, le président de l’Adim (Association des internautes médiateurs), évoquant un ordre de suspension émanant de la maison mère, Free UK.Mais si FreeSurf ne met pas rapidement un terme à cette suspension, le forfait risque d’être insidieusement envoyé aux oubliettes, sans autre forme de procès.
Souscrit pour une période de trois mois, les abonnements vont arriver rapidement à leur terme. Sans possibilité de le renouveler, les internautes n’auront plus qu’à opter pour une autre formule ou changer de fournisseur d’accès… en attendant une éventuelle réouverture du service.
Bonne foi ou man?”uvre ?
Comble de l’ironie, cette interruption est annoncée en même temps que le lancement de la “procédure d’information et de gestion des usages abusifs du forfait”. Cette dernière est une réponse à la suspension, en août dernier, des abonnements des internautes jugés trop gourmands. Le fournisseur d’accès leur reprochait de pratiquer le téléchargement, les jeux en réseaux, le partage de l’accès, etc., et, par là même, de ne pas respecter les clauses du contrat.Mise au point en collaboration avec l’Adim, cette procédure est destinée à alerter les abonnés dès lors que le FAI juge leur consommation excessive, permettant ainsi d’éviter une coupure du compte sans préannonce.
Dans un premier temps, l’internaute recevra un avis de déconnexion, assorti d’un rappel des limites du contrat. S’il s’engage à respecter les conditions, toute sanction sera levée.
Mais au troisième avertissement, son contrat sera résilié. Néanmoins, l’usager conserve un droit de recours et pourra “contredire cette déconnexion et résiliation sous huitaine “. Dans la semaine, près de 500 abonnés de FreeSurf devraient être prévenus par mail de cette procédure.Cependant, il est difficile de savoir si cette procédure d’information est, comme le prétend le FAI, “une preuve de sa bonne foi”, destinée à clarifier la situation avant la réouverture du forfait, ou s’il s’agit plutôt d’une man?”uvre pour solder les comptes litigieux et éviter de multiples procès à limage de One.Tel.
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