Un nouveau cauchemar se profile pour les responsables des industries culturelles.
Freenet, le projet soutenu par
Ian Clarke, devrait lancer dès la fin de l’année 2005 un ‘ darknet ‘, un réseau Internet clandestin fondé sur l’échange de fichiers de
manière totalement anonyme. Officiellement, ce nouvel outil dont les grandes lignes ont été présentées à l’occasion de la dernière convention de jeunes hackers (DEFCON) qui s’est tenue à Las Vegas, n’a d’autre
but que de protéger la liberté d’expression et de communication notamment dans des pays totalitaires comme la Chine, ou certains régimes du Moyen-Orient. Mais ses promoteurs ne font pas grand cas de la notion de propriété intellectuelle.Auparavant, l’utilisation de ce type de réseau était limitée à des petits groupes dont la taille ne dépassait pas une dizaine de personnes. Mais aujourd’hui, les choses semblent avoir considérablement évolué. Le concepteur de Freenet,
Ian Clarke, a ainsi affirmé à l’AFP être parvenu à développer un réseau darknet qui serait utilisable simultanément par des millions d’individus. Avec les conséquence que l’on peut imaginer en matière de piratage de contenus
culturels.Attendu pour Noël, le programme a été diffusé mercredi 3 août sur le site du projet Freenet. Il aurait déjà été testé avec succès par 2 000 membres d’Orkut, un réseau
social (similaire à friendster ou
viaduc.com) créé par Google. Et permettrait à des millions de personnes, recrutées sur invitation, de s’échanger en tout anonymat des fichiers de toute nature.Le discours de Ian Clarke sur le devenir du copyright ne souffre pas d’ambiguïté. ‘ Notre objectif n’a jamais été d’encourager tel ou tel à violer le copyright. Cependant, vous ne pouvez pas avoir en même temps
une totale liberté de communication et des lois qui protègent le copyright. Ces deux notions sont antagonistes, assène-t-il. Les gens qui font de la musique et produisent des films doivent pouvoir récolter les fruits de leurs
créations. Mais ils doivent aussi se rendre compte que le copyright est une chose qui appartient au passé. ‘
On croyait, après le
récent arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis, que des associations comme la RIAA avaient remporté une bataille capitale dans leur lutte contre les réseaux de peer-to-peer.
Apparemment, ce répit judiciaire naura été que de très courte durée.
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