Première publication le 2 août
Free va publier les codes sources des logiciels de la Freebox
C’est au travers des nouvelles conditions générales de vente que le fournisseur d’accès informe ses clients qu’il va mettre en ligne le détail des logiciels libres utilisés sur sa Freebox.
Free a décidé de mettre fin à un vieux différend qui l’opposait au monde du logiciel libre. Il s’apprête à publier les codes sources des logiciels en open source qu’il utilise pour sa Freebox. Le fournisseur d’accès n’a pas fait de communication officielle, mais le site Freenews a repéré l’annonce du changement au sein de la nouvelle version des conditions générales de vente, applicable à partir du 1er aout. Le fournisseur d’accès y a ajouté un paragraphe, dans l’article 11, consacré aux licences libres.
« Free informe l’abonné que l’équipement terminal ETCD utilise notamment des logiciels publiés sous des licences libres ou open source. L’abonné peut consulter la liste des logiciels concernés, leur licence et télécharger leur code source complet et correspondant sur le site Internet www.floss.freebox.fr ». Le site est, à l’heure de la publication, encore dénué de contenu.
Un contentieux vieux de plusieurs années
Mais Free annonce que l’abonné pourra accéder, pour chacun des logiciels utilisés, au code source complet, ainsi qu’au nom des auteurs et de la licence le régissant, jusqu’à 3 ans après leur mise à disposition.
La démarche de Free ne fait que suivre les règles qui régissent le monde du logiciel libre. La licence GPL prévoit en effet que ces ressources peuvent être librement utilisées à de nouveaux développements, à la condition que les codes sources soient accessibles à la communauté. Dès 2006, la Free Software Foundation (FSF) demandait à Free de se mettre en conformité avec cette obligation. En 2008, elle l’avait assigné pour contrefaçons de logiciels libres.
Le dirigeant du fournisseur d’accès, Xavier Niel, estimait alors qu’il n’avait pas à diffuser les codes des logiciels intégrés sur ses Freebox, puisqu’elles n’étaient pas vendues, mais mises à disposition chez ses abonnés. Il argumentait ainsi qu’il n’y avait pas de redistribution de logiciels, mais un déploiement au sein d’un réseau interne, ce qui lui permettait d’échapper aux contraintes de la licence GPL. Free a donc changé son fusil d’épaule.
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