Après la vague des abonnements Internet à petits prix, initiés par Alice et Numéricable, le marché de l’ADSL pourrait renverser la tendance et augmenter ses tarifs. Le prix standard de 30 euros pour une offre triple play (Internet, télévision, téléphonie) pourrait tomber aux oubliettes.
Lors de la présentation des résultats financiers d’Iliad, ce mardi 23 mai, son fondateur et vice-président du conseil d’administration, Xavier Niel, a évoqué une hausse généralisée des abonnements, qui pourrait intervenir d’ici à la fin de l’année. L’augmentation pourrait être de l’ordre de cinq euros.
Un pronostic qui vaudrait surtout pour la concurrence. Car Xavier Niel se garde bien d’annoncer une quelconque hausse des tarifs pratiqués par ses filiales Free et Alice.
Cette inflation sur les prix serait la conséquence directe des taxes qui pèsent sur les fournisseurs d’accès. Ces derniers sont notamment mis à contribution pour compenser la baisse des revenus liée à la disparition des spots publicitaires après 20 heures sur les chaînes publiques.
Free règle ses comptes avec l’UFC Que Choisir
Mais pas uniquement. « Les charges qui pèsent sur les opérateurs sont de plus en plus lourdes en termes d’investissements techniques, de salaires et le prix de l’abonnement, soit 30 euros, n’a pas bougé depuis sa création », explique Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad. Mais lui non plus n’a pas voulu confirmer que la solution retenue par le groupe serait une augmentation de ses abonnements.
Iliad en profite pour épingler l’association de consommateurs UFC Que Choisir, dont certaines revendications conduiraient à plomber ses finances. Xavier Niel rappelle ainsi que « l’UFC Que choisir exige que l’on fournisse aux abonnés des factures au format papier », alors que les clients se contenteraient de la version électronique actuellement fournie.
Alain Bazot, président de l’UFC que Choisir, réfute être à l’origine d’un quelconque surcoût pour l’opérateur et donc pour l’abonné. « Notre seule exigence envers Free est qu’il fournisse une facture à ses clients, il n’a jamais été question de la rendre obligatoire au format papier. Si Free tente de trouver des excuses pour augmenter ses tarifs c’est qu’il a mal évalué son équation économique, estime Alain Bazot. Ou plus grave, c’est qu’il savait qu’il ne pourrait jamais tenir ses promesses et qu’il espérait que les consommateurs ne s’en inquiéteraient pas. »
Ce nouvel épisode ne va pas arranger les relations, déjà tendues, entre l’UFC Que Choisir et Free. Le FAI fait souvent l’objet d’actions en justice, comme dernièrement sur des clauses jugées abusives par l’association de consommateurs.
Quant à l’augmentation des tarifs annoncée par Free, aucun fournisseur d’accès concurrent n’a pour l’instant indiqué vouloir suivre le FAI sur cette voie dans les prochains mois.
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