L’Arcep reçoit décidément bien des lettres en ce moment. Après celle d’Eric Besson, qui a demandé à l’Autorité de bien vouloir vérifier si Free Mobile respectait oui ou non ses obligations de couverture, c’est SFR qui y va de sa missive. Envoyée le 30 janvier dernier et par la suite publiée par Le Figaro, la lettre du second opérateur français complète, en quelque sorte, celle du ministre de l’Industrie dans la critique de la couverture de Free Mobile.
Car SFR a effectué, en douce, plus de 3 000 mesures dans cinq communes (Paris, mais aussi Nantes, Caen, Vitré…) dont certaines figuraient dans les tests de déploiement Free Mobile effectués par l’Arcep.Or, d’après SFR, ses résultats sont bien moins concluants que ceux de l’Autorité, effectués, eux, avant que l’accord d’itinérance avec Orange ne soit mis en place…
La lettre indique « qu’il ressort des mesures réalisées que, même dans certaines communes réputées couvertes par Free Mobile, les appels ont transité majoritairement, voire quasi-exclusivement, par le réseau en itinérance d’Orange. Il s’ensuit que la population, résidant dans les zones où les appels émis transitent par le réseau d’Orange, ne saurait en aucun cas être considérée comme couverte par le réseau de Free Mobile. » Et l’opérateur d’enfoncer le clou : « Ces mesures suscitent donc des doutes les plus sérieux sur le respect par Free Mobile de ses obligations de couverture. »
Cependant, SFR ne va pas plus loin et ne saisit pas officiellement l’Arcep. Avec cette lettre, l’entreprise prévient simplement qu’elle surveillera de près les nouvelles mesures effectuées par l’autorité et à « l’application d’une méthode de mesure de nature à lever désormais tout doute sur la réalité de la couverture et de la capacité du réseau Free Mobile. » Le feuilleton continue.
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