Free Mobile récupère, en proportion, plus d'abonnés que de revenus

La guerre des prix qu’il a initié en 2012 a aussi un impact sur les propres résultats de Free Mobile. La réelle dynamique de conquête commerciale affichée par le quatrième opérateur mobile sur le premier trimestre 2013 ne doit pas masquer le fait que cette vague de recrutement a surtout concerné le forfait à 2 euros, rendu très attractif fin 2012.

« Depuis le 6 décembre 2012 et l’enrichissement du forfait mobile à 2€/mois, le Groupe a accéléré sa conquête d’abonnés sur les utilisateurs ayant une consommation modérée » rappelle Free. A cette date, celui-ci a incorporé 2 heures d’appels et les SMS illimités à cette offre qui est devenue, ensuite, utilisable à l’étranger. Il coupait ainsi l’herbe sous le pied de ses concurrents en taillant des croupières dans leurs clientèles d’offres pré-payées.

Ce recrutement massif d’abonnés à 2 euros/mois, d’une trimestre à l’autre, a ralenti la croissance de son chiffre d’affaires dans les services mobiles (hors ventes de terminaux). Celui-ci a augmenté de seulement 17 millions d’euros en trois mois, soit + 7 %, pour atteindre 256,9 millions d’euros fin mars 2013, contre 239,9 millions d’euros trois mois plus tôt.

Une base d’abonnés qui croît de 16,7 % en trois mois

Dans le même temps, la base d’abonnés de Free a bondi de 870 000 abonnés, soit + 16,7 %, pour atteindre un total de 6,075 milions, évalué à 9 % du marché mobile métropolitain.

On peut penser qu’un des paris de Free Mobile consiste à attendre que ses clients à 2 euros se convertissent peu à peu en abonnés à 19,90 euros, incluant l’accès à l’internet mobile, dont les (décevantes) performances ont toutefois été dénoncées récemment par UFC-Que Choisir.

Quoiqu’il en soit, Free Mobile, en quinze mois d’existence commerciale, est un indéniable succès commercial. L’activité mobile représente déjà presque un tiers de l’activité totale de l’opérateur.