Comme on s’y attendait, peu de temps après la publication de ses résultats annuels, Iliad, la maison mère de Free, a décidé de procéder à une mise au point, via un communiqué de presse, sur ses obligations de couverture. Après ces deux mois de « silence radio », l’entreprise semble désormais décidée à mettre un terme à ce qu’elle considère comme une « campagne de dénigrement ».
Le communiqué précise donc, et sans surprise, que « l’atteinte des 27 % a été constatée lors de deux mesures successives par l’Arcep dont les résultats ont été rendus publics les 13 décembre 2011 et 28 février 2012 ». Par ailleurs, l’opérateur rapporte que l’ANFR à la page 9 de son rapport provisoire indique que « le potentiel des stations […] devrait être compatible avec le chiffre de couverture communiqué par l’Arcep ». Et de rajouter, comme l’a également fait l’Arcep, qu’il « est le premier opérateur à respecter ses obligations de couverture 3G dans les délais de la licence. Les trois opérateurs historiques [n’ayant] respecté leurs obligations de couverture 3G qu’après mise en demeure et avec plusieurs années de retard ». Enfin, comme nous n’avions pas manqué non plus de le noter, « ce n’est qu’après le lancement de Free Mobile que certains ont remis en cause ce qui était accepté sans réserve jusque-là ».
Couverture réseau et acheminement du trafic
Free rappelle tout simplement une lapalissade pour qui est un peu familier de l’itinérance en téléphonie mobile (et que beaucoup ont eu tendance à oublier ces deux derniers mois) : « Le taux de couverture mesurée en pourcentage de la population n’équivaut pas à une part de trafic identique acheminé en propre sur le réseau ». Pour des raisons évidentes : le déploiement des antennes est discontinu et celles-ci sont en plus petit nombre dans les zones denses. Par ailleurs, les mesures de couverture de l’Arcep se faisant exclusivement « à l’extérieur des immeuble », la priorité a été donnée par Free à la couverture extérieure et les appels indoor transitent donc en itinérance. L’opérateur rappelle à ce sujet que les fréquences de 900 MHz sont plus efficaces « à l’intérieur » et qu’il n’en disposera qu’à partir de janvier 2013.
Pour ceux qui pointaient du doigt un opérateur frileux en termes d’investissements, Free rappelle « qu’environ 400 millions d’euros ont été engagés, à ce jour, dans le déploiement du réseau mobile ». Le quatrième opérateur « a confié à ses prestataires et TDF la recherche et la construction de plus de 6 000 sites équivalents à la couverture de plus de 75 % de la population » et, « ses effectifs […] ont augmenté de 1 500 salariés en France ces douze derniers mois ».
Fini de jouer…
Iliad enfonce le clou en indiquant que « Free Mobile s’est vu proposer, avant son lancement ,des tarifs d’itinérance plus compétitifs par d’autres que le partenaire finalement retenu pour la qualité de son réseau. Ces opérateurs, hier désireux de conclure ce contrat avec Free Mobile, condamnent aujourd’hui le principe de l’itinérance ». Et de conclure en annonçant clairement la couleur : « A compter de ce jour, Free Mobile attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements ».
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