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Free Mobile ouvre ses portes aux MVNO… enfin presque !

Free Mobile vient officiellement de divulguer ses tarifs pour les MVNO susceptibles d’utiliser ses infrastructures. Comme on s’y attendait, les conditions sont rudes.

Comme il y était contraint contractuellement, Free Mobile, au même titre que les trois autres grands opérateurs, vient « d’ouvrir » ses infrastructures réseau aux opérateurs virtuels en dévoilant ses tarifs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Free Mobile ne fait pas dans le low-cost.

Une note salée

Un Full MVNO (qui gère lui-même ses services de voix, de SMS, de MMS et de données) devra déjà débourser 2 millions d’euros de frais d’accès au lancement du service et, par la suite, assurer un minimum de 1 million d’euros de facturation mensuelle. En ce qui concerne le trafic pour la voix et les données, il y a peu de différence entre Full MVNO et MVNO Light (qui a beaucoup moins de marge de manœuvre qu’un Full MVNO). Les tarifs sont de 5 centimes la minute et 5 centimes le mégaoctet. Sur les SMS, en revanche, un Full MVNO ne paie qu’un centime (hors taxe) l’envoi d’un SMS alors que pour un MVNO classique, la facture s’élève à 4,35 centimes.

Par ailleurs, les MVNO ne pourront profiter des futurs FemToCell ou du réseau Free Wi-Fi. C’est donc… cher et cela traduit bien la position de Free, qui ne semble absolument pas décidé à accueillir les opérateurs virtuels sur son réseau. Cette attitude a d’ailleurs été dénoncée par Patrick Gentemann, le président de Zéro Forfait : « Free a tout compris au business ! C’est un moyen de dire qu’il ne veut pas de MVNO. Bien sûr, personne ne va signer ce contrat ».

Raisons techniques

On s’en serait douté puisque Free Mobile ne peut se permettre d’accueillir des millions de lignes sur son réseau 3G, étant donné que les fréquences obtenues par le nouvel entrant sont moins performantes que celles des trois autres concurrents.
Il est bon de garder à l’esprit que Free ne peut accueillir les MVNO que sur son propre réseau : en aucun cas, il ne peut « sous-louer » le réseau d’Orange. Le réseau de Free Mobile ne couvrant actuellement que 30 % de la population environ, un MVNO serait contraint de toute façon de signer de multiples accords pour desservir toute la population.

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Benjamin Gourdet