Deux ans. C’est le temps qu’il reste à Iliad avant de commercialiser ses premiers services mobiles. Sa filiale Free Mobile n’en est pas encore à déployer ses premières antennes, mais elle est entrée dans le vif du sujet. Selon le quotidien La Tribune, l’opérateur a débuté les travaux avec son fournisseur Nokia Siemens Networks, sélectionné au mois de février 2010, avec l’objectif de proposer ce qui se fait de mieux en matière d’Internet mobile. Iliad n’a en effet pas caché ses intentions de mettre l’accent sur cet aspect à l’heure où les smartphones sont en plein boom.
Son choix s’est porté sur une architecture qu’il sera l’un des tous premiers à déployer dans le monde : Internet HSPA (I-HSPA), une variante de la technologie HSPA+. A la clé, selon Nokia Siemens Networks, un débit théorique de 42 Mbit/s en download (contre 14,4 à 28,8 Mbit/s actuellement), 5,8 Mbit/s en upload et un temps de réponse du réseau supérieur aux technologies actuelles.
Mais le projet n’est pas sans risque : les équipements compatibles ne seront pas disponibles pour des tests avant le troisième trimestre 2010, reconnaît Nokia Siemens Networks. Iliad pourrait donc essuyer les plâtres d’une technologie même pas encore en rodage.
Un réseau prêt pour la quatrième génération
Sur le papier en tout cas, la technologie est prometteuse. Free Mobile a l’avantage de partir de zéro et de pouvoir opter pour une infrastructure tout IP, sans traîner l’héritage des premiers réseaux mobiles. La solution de Nokia Siemens intègre le contrôleur radio directement dans la station de base, elle-même directement raccordée au réseau IP de l’opérateur. En quelque sorte, cela revient à faire de la station de base un routeur IP.
Selon les spécialistes, cette approche permet d’améliorer considérablement le temps de réponse du réseau et donc de réduire le délai d’attente lors du téléchargement d’une page Web, par exemple, et même la durée d’initialisation des appels voix. Autre bénéfice : la technologie permettrait d’épargner la batterie des téléphones. Les adeptes des smartphones, souvent frustrés sur ce point, apprécieront.
Iliad devrait y voir au moins un autre avantage. La solution tout IP serait beaucoup moins coûteuse en termes de déploiement et de maintenance. Mieux, elle permettrait à l’opérateur de préserver ses investissements en vue de l’arrivée de la quatrième génération de téléphonie mobile.
Même si l’information est à prendre avec des pincettes, Nokia Siemens Networks assure que le passage au LTE (Long Term Evolution) se fera par une simple mise à jour logicielle de l’existant. En France, les appels à candidature pour ces licences mobiles doivent être lancés avant la fin de l’été 2011. Une nouvelle échéance sur le calendrier très chargé de Free Mobile.
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