Free et Orange ont reconduit leur accord d’itinérance jusqu’en 2020 le 15 juin dernier avec la bénédiction de l’Arcep. Cela signifie que le premier pourra continuer à louer les antennes du second encore quelques années : jusqu’en 2020 pour la 3G et jusqu’en 2022 pour la 2G. Un contrat assorti d’une baisse des débits progressifs maximums atteints grâce au réseau d’Orange. La surprise, c’est que ces limitations vont intervenir dès le 1er septembre. Voici le calendrier.
Quelles sont les limitations ?
- A partir du 1er septembre, le débit théorique maximum sera de 5 Mbit/s en débit descendant. Le débit montant sera limité à 448 kbit/s.
- Le 1er janvier 2017, le débit va encore descendre à 1 Mbit/s (descendant) et 448 kbit/s (montant)
- Le 1er janvier 2019, le débit plongera à 768 kbits/s (descendant) et 384 kbit/s (montant)
- Le 1er janvier 2020, il chutera encore jusqu’à 384 kbit/s (descendant) et 384 kbit/s (montant)
Qui va être touché ?
Impossible de savoir s’il existe beaucoup de clients Free Mobile dépendant encore étroitement de l’itinérance avec Orange. Difficile également de prévoir s’ils se situent dans des zones où l’opérateur va pouvoir compenser ce manque avec la 4G. On ne peut donc pas supputer l’ampleur du problème au 1er septembre. Nous n’avons pas non plus obtenu de réponse de la part de Free Mobile que nous avons contacté à ce sujet.
Mais on sait actuellement qu’Orange couvre 99% de la population en 3G et Free Mobile seulement 85%. Ce qui veut dire qu’à partir du 1er septembre, il restera encore 14 % de la population française potentiellement soumise à l’itinérance et donc à une dégradation du service en 3G dans le cas d’un abonnement Free Mobile.
L’opérateur est tenu de couvrir 90% de la population en 3G au 12 janvier 2018. A cette date, il restera donc encore théoriquement 10% de la population en itinérance avec toujours ce même problème de débit limité.
On peut aussi s’amuser à superposer les cartes des antennes des opérateurs. Si l’on prend Paris et sa proche banlieue aujourd’hui, par exemple, on voit d’un simple coup d’oeil que dans certaines zones, y compris en région parisienne, sont bien moins couvertes par Free que par Orange. Rendez-vous donc le 1er septembre pour tester le réseau 3G de Free Mobile et vérifier si ces baisses de débits en itinérance ont un impact sur les utilisateurs.
La carte de Paris des antennes actives du réseau 3G d’Orange à gauche vs celle de Free Mobile en 3G aujourd’hui ( source : couverture-mobile.fr / ANFR)
La carte de Paris des antennes actives du réseau 3G d’Orange à gauche vs celle du réseau 4G de Free Mobile aujourd’hui ( source : couverture-mobile.fr / ANFR)
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