La rentrée des abonnés Free Mobile n’est, à priori, pas réjouissante. En tous cas pour ceux qui se trouvent dans des zones non couvertes en propre par l’opérateur et qui basculent automatiquement sur les réseaux 3G d’Orange. Une situation qui concerne aujourd’hui potentiellement 14% de la population.
Où des clients verront leur débit mobile limité progressivement à partir de ce 1er septembre. Pas question de dépasser 5 Mbit/s en débit descendant et 448 kbit/s en débit montant dès aujourd’hui. Mais le pire reste à venir : au mois de janvier prochain, les chiffres tomberont à 1 Mbit/s et 448 kbit/s. Au final, en 2020, le débit descendant sera plafonné à 384 kbit/s en débit descendant et 384 kbit/s en montant.
Cela ne semble pourtant pas être un problème pour Maxime Lombardini, le directeur général de la maison mère Iliad. Lors de la présentation à la presse des résultats financiers du premier semestre 2016 de son groupe, il a fortement minimisé l’impact de ces nouvelles conditions mises en place lors du renouvellement du contrat d’itinérance entre Orange et Free Mobile le 15 juin dernier. « Nous ne sommes pas suicidaires. Nous n’aurions pas signé si l’impact sur le service que nous offrons à nos abonnés était majeur », a-t-il déclaré après avoir rappelé tout de même que ces contraintes très fortes ne relevaient pas de sa propre initiative. C’est en effet une volonté de l’Arcep pour inciter Free Mobile à déployer rapidement son réseau.
Free Mobile minimise l’impact des limitations de débit
Le problème, c’est que l’opérateur n’apporte aucun élément d’information pour rassurer ses abonnés. Impossible, par exemple, de connaître le nombre de clients concernés. « Même si je le savais, je ne vous le dirais pas », nous a asséné le DG d’Iliad.
Idem pour le débit théorique maximal atteint avant les limitations en itinérance 3G avec Orange. Il aurait été intéressant de savoir s’il était beaucoup plus élevé que ce qui va être imposé désormais pour en conclure que le service va être ou non dégradé. Mais là encore, Free Mobile préfère garder le silence. « Je dirais juste que la qualité de service était loin d’être fantastique jusque là en itinérance avec Orange », souligne encore Maxime Lombardini. Une manière de dire que le débit atteint avant avec Orange ne devait pas être très élevé et que ces nouvelles conditions ne vont pas avoir beaucoup d’impact dans un premier temps. L’opérateur assure, par ailleurs, que la progression de son réseau 4G et 3G va venir pallier ces limitations.
Même si Free Mobile déploie actuellement son réseau 4G à marche forcée et qu’il est tenu de couvrir 90% de la population en 3G en 2018, il restera forcément des abonnés dépendants de l’itinérance d’Orange. Ceux-ci pâtiront donc d’un service dégradé.
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