Première publication le 21 septembre
Les antennes de Free Mobile indésirables à Paris
Free Mobile n’a pas encore installé sa première antenne que l’opérateur est déjà au cœur d’une polémique à Paris. A l’occasion d’une conférence de presse ce mardi matin, les élus Verts de la capitale, plusieurs associations – Robin des toits, Priartem (1) –, et le syndicat d’employés municipaux Supap-FSU ont demandé à la municipalité de s’opposer à l’installation des antennes-relais sur le domaine public.
Le Conseil de Paris doit décider les 27 et 28 septembre prochains s’il autorise l’opérateur à déployer son réseau sur les toits des bâtiments administratifs et sur certains sites publics, une quarantaine au total. Environ 300 antennes sont concernées, selon le Supap-FSU, soit une petite partie de la totalité des antennes nécessaires pour couvrir la capitale. Le syndicat s’était déjà opposé au déploiement du Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes, invoquant des risques sanitaires pour les employés.
Aujourd’hui, il demande à la Mairie de respecter les engagements pris lors de la conférence de citoyens « Ondes, santé et société », dont les conclusions ont été rendues publiques en juin 2009. « Avant d’autoriser un quatrième opérateur à déployer de nouvelles antennes, il faut mettre en œuvre une nouvelle charte s’appuyant sur les mesures préconisées par cette conférence, en particulier la mutualisation des antennes, l’implantation de micro-antennes moins puissantes et la révision à la baisse du seuil d’exposition », demande Bertrand Pieri, du Supap-FSU.
« Aucune marge de manœuvre »
Dans un communiqué publié aujourd’hui, la Mairie de Paris tente de mettre un terme à la polémique. Elle rappelle que Free Mobile a signé la charte parisienne réglementant l’implantation des antennes-relais, à l’instar de Bouygues Telecom, d’Orange et de SFR. Free s’engage également à ne pas installer d’antenne à proximité d’établissements sensibles (crèches, écoles, etc.).
Document de l’Arcep (2) à l’appui, la Mairie insiste sur le cadre réglementaire, qui ne lui accorde selon elle aucune marge de manœuvre : « Si la ville ne passait pas cette délibération, elle serait condamnée immédiatement par les juridictions compétentes », au nom du principe de non-discrimination.
Les élus Verts ne désarment pas. Ils comptent demander un vote public et nominatif afin de mettre les élus devant leurs responsabilités. Quant aux associations, elles menacent de bloquer l’installation des futures antennes si la Mairie venait à donner son feu vert. Free Mobile n’est pas au bout de ses peines.
(1) Priartem : Pour une réglementation des implantations d’antennes-relais de téléphonie mobile.
(2) Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.
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