Quand Free Mobile va-t-il se lancer ? Le secret est bien gardé, mais Le Figaro estime que ce sera très probablement avant Noël, soit quelques semaines en avance sur le calendrier annoncé en 2009. Le quotidien, qui consacre un dossier spécial à l’opérateur dans son édition du 17 novembre, croit savoir que tout est fin prêt pour l’ouverture commerciale du réseau. Les équipes techniques auraient commencé à le tester il y a quinze jours.
Iliad (maison mère de Free Mobile) a en effet franchi le principal obstacle au lancement de son service. Le taux de couverture de son réseau mobile aurait largement dépassé 27 % de la population. Il avait deux ans pour atteindre ce seuil (27 % pour la voix, 25 % pour le data), qui lui avait été imposé par l’Arcep (1) lors de l’attribution de sa licence, fin 2009. C’était aussi une obligation pour mettre en œuvre l’accord d’itinérance nationale que Free Mobile avait signé en mars 2011 avec Orange.
Grâce à cet accord, l’opérateur peut proposer des services 2G et 3G sur l’ensemble du territoire, même si ses propres antennes en couvrent moins d’un tiers. Il devra étendre sa propre couverture à 75 % de la population dans trois ans pour la voix et à 69 % pour le data.
Un forfait tout illimité à 29,99 euros par mois ?
Le mystère reste en revanche entier sur ses offres commerciales. Xavier Niel, le patron d’Iliad, ne renie pas ses ambitions : « Nous voulons rendre du pouvoir d’achat aux Français », affirme-t-il au Figaro. Il est toujours question de diviser par deux la facture télécoms des consommateurs. Iliad compte reprendre les recettes qui ont fait son succès dans l’Internet fixe, avec un tarif unique. Il pourrait ainsi réitérer le coup du forfait tout compris à 29,99 euros par mois, incluant les appels, les SMS et l’Internet illimités.
L’objectif est clairement annoncé : conquérir 25 % des clients, autant que sa part de marché dans le fixe. L’enjeu est de taille, alors que le marché du mobile en France arrive à saturation et qu’une vingtaine d’acteurs, en comptant les MVNO, se partagent le marché. Mais Free compte cibler en priorité ses propres clients : 4,8 millions de foyers, soit un potentiel de 5 à 15 millions de consommateurs pour le mobile.
Les plans anti-Free de la concurrence
Pour les convaincre, l’opérateur envisagerait même de leur envoyer une carte SIM, qu’ils n’auraient plus qu’à glisser dans leur mobile pour souscrire un forfait, indique Le Figaro. Cette carte, dont une photo non officielle circulait il y a quelques semaines (voir ci-dessus), est un modèle bi-format convenant aussi bien à l’iPhone (micro-SIM) qu’aux autres téléphones.
Free Mobile compterait également commercialiser des téléphones à crédit, avec l’aide de Sofinco, spécialiste du prêt. Ce qui est sûr, c’est que ses concurrents l’attendent de pied ferme et veulent en découdre. Bouygues Telecom, Orange et SFR ont depuis quelques mois multiplié les initiatives pour contrecarrer les plans du nouveau venu. On saura bientôt si Free est en mesure de remporter son pari.
(1) Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.
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