Le Syndicat des professionnels des centres de contacts n’est pas tendre avec Free Mobile. Dans un communiqué publié jeudi 28 mars 2012, le SP2C dénonce le nouvel opérateur, qui selon lui « menace des milliers d’emplois dans le secteur de la relation client en France ».
L’organisme, qui réunit des entreprises telles que Téléperformance Phone Marketing ou Coriolis Service, estime que « [son] industrie, qui emploie près de 64 000 salariés en France (principalement en province), va subir de plein fouet les conséquences de l’arrivée d’un nouvel opérateur télécoms et de son modèle économique ».
Et le SP2C de poursuivre sur le même ton : « La pression sur les prix ainsi que la négation du service peuvent se traduire par des destructions d’emplois très importantes dans les mois à venir […] La relation clients a un prix. Les opérateurs historiques avec les professionnels du métier ont investi depuis des années afin d’offrir à leurs clients un service de qualité. Pour rappel, les salaires représentent près de 75 % des coûts directs dans nos entreprises. L’équation économique déjà fragilisée par la crise risque de devenir dangereuse pour l’ensemble de nos salariés français. »
Cette critique des spécialistes de la hot line n’est pas une première : depuis le lancement de Free Mobile, elle est régulièrement revenue sur la table. On se rappelle notamment des propos de Martin Bouygues en décembre dernier ou, il y a quelques jours, ceux de Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep. Dans une interview au Figaro, il évoquait une perte de 10 000 emplois en un ou deux ans… Tout en tempérant immédiatement ses propos, en précisant que cela représentait « moins que les départs à la retraite dans le secteur. Et, dans le même temps, l’écosystème numérique va créer beaucoup d’emplois. Le solde sera sûrement nettement positif. »
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