Le gouvernement a annoncé ce 5 février le coût de la future licence 3G qui doit permettre l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile en France. Son prix a été fixé à 206 millions d’euros (1), soit le tiers de ce que
Bouygues Telecom, Orange et SFR ont dû débourser quelques années plus tôt pour devenir opérateurs 3G. Mais le spectre de fréquences correspondant à cette licence a aussi été divisé par trois, soit 5 MHz. Un spectre suffisant pour émettre à
l’échelle nationale mais qui limite le nombre d’abonnés raccordables au réseau.Déjà candidat à la quatrième licence 3G lors de la
première tentative d’attribution, Free se déclare prêt à payer les 206 millions de cette licence
revue et corrigée.
‘ Ca me paraît raisonnable ‘, a commenté aujourd’hui Maxime
Lombardini, directeur général d’Iliad (maison mère de Free), au micro de
BFM Radio (2).Selon lui, cette licence à spectre réduit permettra quand même à Free d’atteindre ‘ sept ou huit millions de clients potentiels ‘, grâce aux 5 Mhz supplémentaires que les opérateurs
en place seront tenus de rétrocéder à un nouvel entrant.
La promesse d’une facture réduite
Un chiffre très optimiste, sachant qu’un nombre élevé d’abonnés réduira d’autant la bande passante nécessaire pour les transmissions. Qu’à cela ne tienne, en cas de besoin, Free pourra prétendre à deux autres blocs de 5 Mhz, la
licence ayant été scindée en trois lots de 5 Mhz chacun :
‘ il y a deux autres lots qui vont être mis sur le marché un peu plus tard et rien ne nous empêche d’être candidat ‘, a rappelé Maxime
Lombardini.L’appel d’offres pour la quatrième licence sera lancé d’ici à la fin de l’année 2009, pour une attribution avant fin 2010. Le premier ‘ bloc ‘ visé par Free, et réservé à un nouvel entrant, sera
théoriquement délivré à celui qui présentera les meilleures garanties en matière de déploiement rapide du réseau, de qualité du service et de tarifs pour les consommateurs.Free promet de diviser presque par deux la facture mobile des foyers français. Peut-il vraiment y parvenir ? ‘ Ce n’est pas sûr, même s’il y a de la marge en France en matière de tarifs mobiles. Mais Free
pourra certainement plus bousculer le mode de commercialisation, très axé sur les forfaits ‘, estime François Carlier de l’UFC-Que Choisir.Si Free obtient la licence tant convoitée, il lancera ses services mobiles au plus vite : ‘ Dans l’hypothèse la plus optimiste, on dit fin 2010, et plus probablement, je pense,
en 2011 ‘, estime son DG. Mais il lui faudra un milliard et demi d’euros et quatre ou cinq ans pour construire un réseau mobile d’envergure nationale.En attendant, il pourra profiter de l’infrastructure de ses concurrents, comme le prévoit la licence. Les deux autres lots de 5 MHz seront attribués ultérieurement. Ils sont ouverts aux nouveaux entrants comme aux opérateurs
actuels, qui souhaiteraiennt ainsi renforcer leur réseau.Ecouter l’intégralité de l’interview de Maxime Lombardini diffusée sur BFM Radio :
(1) + 1 % du chiffre d’affaires annuel de l’opérateur retenu.(2) BFM Radio
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