Alors que certains Français se demandent encore s’ils pourront un jour goûter aux joies de l’ADSL chez eux, les fournisseurs d’accès, eux, jouent des coudes pour proposer des débits toujours plus importants dans les zones dégroupées,
c’est-à-dire là où ils gèrent la ligne téléphonique de bout en bout.Après Cegetel et son nouveau forfait ADSL à 4 Mbit/s,
lancé la semaine dernière, c’est au tour de Free de préciser que ‘ tous les abonnés se situant dans une zone dégroupée bénéficient automatiquement d’un débit de
5 Mbit/s pour 29,90 euros par mois ‘. Le débit en montée (de l’utilisateur vers le réseau), lui, sera de 350 Kbit/s, le plus élevé des fournisseurs ADSL.Ce débit était en fait déjà délivré pour offrir les services liés à la Freebox, tels que la télévision (qui mobilise environ 3 Mbit/s de bande passante), mais tous les clients dégroupés n’y avaient pas droit. Aujourd’hui, même les
possesseurs de modem Sagem profiteront de cette vitesse de connexion. ‘ Nous avons mis à niveau notre réseau ‘, commente Michaël Boukobza, directeur général adjoint de Free.L’opérateur précise néanmoins qu’une ‘ part marginale ‘ de ses clients se trouvant en zone dégroupée ne disposera pas d’un débit de 5 Mbit/s, sans pouvoir donner d’estimation, Free se
disant contraint à la discrétion du fait d’une clause contractuelle avec France Télécom au sein de la convention de dégroupage.Les critères d’éligibilité sont la qualité de la ligne téléphonique et la distance qui sépare le logement du central téléphonique (qui doit être inférieure à 2,5/3 kilomètres).
Objectif : 2 000 communes à la fin de l’année
Pour Michael Boukobza, le premier des deux critères est même le plus important, certaines lignes qui dépassent cette limite de 3 kilomètres pouvant éventuellement recevoir du 5 Mbit/s. A l’inverse, certains lignes proches du
central ne le permettent pas, du fait de perturbations. Les clients seront fixés sur leur sort au cas par cas.Ce forfait à 5 Mbit/350 kbit est considéré par Free comme une ‘ étape importante ‘. ‘ Nous sommes déjà allés loin dans ce que permet la norme
ADSL ‘, précise Michael Boukobza. Il ne cache pas qu’il existe encore une marge de man?”uvre, notamment en matière de débit montant. ‘ Il nous reste des innovations à introduire sur le marché
français ‘, explique-t-il.Concernant l’extension de ses zones de dégroupage, l’opérateur précise avoir passé, à ce jour, le cap des 1000 communes, et vise un doublement de ce chiffre d’ici à la fin de lannée.
‘ Notre extension cette
année sera très forte, nous serons présents dans toutes les régions françaises, sauf le Limousin. ‘Free se défend, par ailleurs, de ne privilégier que les zones dites rentables ou urbaines, et cite en exemple le village de Niedermorschwihr, près de Colmar, et ses 600 habitants, dont les lignes seront désormais dégroupables.
‘ Nos choix dépendent de la disponibilité de la fibre optique, et, à ce titre, nous sommes interessés par les projets des collectivités qui visent à installer des réseaux de ce type. ‘
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