Après
Orange,
Neuf Telecom, et
Numericable, c’est au tour de Free de lancer un accès à Internet par la fibre optique. Son forfait
très haut débit sera disponible dès la mi-septembre dans la Capitale pour les anciens et les nouveaux abonnés. Le fournisseur d’accès promet un débit pouvant atteindre 100 Mbit/s en réception et 50 Mbit/s en émission. Et ce, pour le prix
d’un abonnement ADSL triple play, c’est-à-dire 29,99 euros. ‘ La pose de prise FTTH est gratuite pendant la période de déploiement ‘, précise un porte-parole de Free. Au-delà,
le tarif n’a pas été communiqué.Outre l’accès à Internet, le forfait comprend la téléphonie illimitée vers les postes fixes dans 49 pays. Jusque-là, Free ne se démarque pas de ses concurrents tant en termes de services que de prix. Il fait la différence sur la
télévision. Son offre comprend deux boîtiers permettant de regarder simultanément, sur deux téléviseurs, deux chaînes différentes parmi les 100 proposées dans le bouquet. Le premier, la Freebox Optique, se branche par une prise péritel ou HDMI
sur une TV ; il fait office de routeur et communique en Wi-Fi ou en Ethernet avec le second boîtier : la Freebox HD. Laquelle, branchée sur la seconde TV, intègre un magnétoscope numérique.
Limitée aux XVe et XXe arrondissements
Pour l’heure, seuls quelques Parisiens privilégiés pourront bénéficier du haut-débit de Free. Le FAI déploie sa fibre optique dans les XVe et XXe arrondissements de Paris ‘ sous réserve d’éligibilité et des
autorisations nécessaires des gestionnaires du domaine public et/ou des propriétaires des immeubles concernés ‘. Une condition pas toujours facile à obtenir.L’opérateur détaillera le plan de déploiement de sa fibre à l’occasion de la présentation de ses résultats semestriels, le 4 septembre prochain. Toujours est-il que les objectifs annoncés
voici un an semblent désormais difficiles à atteindre. Lors de l’annonce de son offre à très haut-débit, Free ambitionnait de couvrir la Capitale d’ici à 2008. Entre cette
première annonce et le lancement commercial de l’offre, plus de 12 mois se sont écoulés.Un retard que le FAI voudrait imputer à France Télécom contre lequel il a
porté plainte auprès du Conseil de la concurrence. Il reproche à l’opérateur historique de ne pas lui faciliter l’accès à
ses fourreaux, ces gaines enterrées par lesquelles passe la fibre, mises en place à l’origine par l’administration des Postes et Télécommunications pour le téléphone.Quoi qu’il en soit, le déploiement du très haut-débit traîne en longueur. Neuf Cegetel a lancé son offre ‘ 100 % Neuf Box en fibre optique ‘ en avril dernier sur Paris. Le rachat de l’opérateur
Erenis lui assurait alors une présence dans la Capitale principalement dans les arrondissements à deux chiffres. Celui de Media Fibre lui assurait un déploiement à Pau. Depuis, l’opérateur n’a pas annoncé de nouvelle zone de couverture.
‘ Nous continuons à raccorder des immeubles, assure-t-on chez Neuf Cegetel. Mais il est vrai que les gros déploiements sont à venir. Il faut attendre la fin de la consultation de l’Arcep qui doit
établir les règles de ce marché. ‘
Réservé aux zones d’habitation denses
Le régulateur des télécoms a en effet lancé
une analyse de marché dont les conclusions seront rendues au début de l’année prochaine. Il doit ainsi définir des règles pour établir une concurrence sur le très haut-débit et se
prononcer sur la location des fourreaux.La prudence est aussi de mise chez France Télécom. ‘ Nous allons investir 270 millions d’euros […] pour le plan de prédéploiement qui nous permet de tester l’appétence des clients
pour ces offres-là. Nous ne rentrerons dans un déploiement plus important que s’il y a une demande pour ces offres, et si les conditions du marché sont correctes ‘, expliquait Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif du
groupe France Télécom Orange,
au micro de BFM Radio le 20 août dernier.Une fois ces conditions fixées, la fibre ne devrait toutefois pas se déployer dans tous les foyers. ‘ Ce qu’il est économiquement possible de faire à Paris ou dans une grosse agglomération ne l’est pas ailleurs.
Raccorder de petits immeubles dans des villes de taille moyenne n’est pas rentable. L’ADSL reste l’offre de connexion à Internet pour la majorité des gens ‘, rappelle-t-on chez Neuf Cegetel. A moins de compter sur la
volonté des
collectivités territoriales, qui pourraient participer financièrement au déploiement. Ou encore sur
Numericable, qui dispose déjà d’un réseau dans les immeubles. Le câble pourrait ainsi prendre sa
revanche sur l’ADSL.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.