Iliad, la maison mère de Free, vient de récupérer la deuxième place du podium des FAI français en nombre d’abonnés ADSL, que lui avait ravi Neuf Cegetel en
rachetant Club Internet.Au 30 septembre 2008, l’opérateur comptait 4 125 000 abonnés ADSL, dont 3 275 000 sous la marque Free et 850 000 issus d’Alice, désormais
intégré au sein d’Iliad. Il reste encore loin derrière le tout-puissant Orange (8,08 millions d’abonnés) mais dépasse maintenant
d’une tête le nouveau groupe SFR/Neuf Cegetel, qui revendiquait 3,8 millions de clients haut débit en septembre dernier.Bien que les 850 000 abonnés Alice aient permis à Iliad d’atteindre les quatre millions de clients avec deux ans d’avance, l’opérateur met en avant le ‘ recrutement
record ‘ obtenu sur sa marque historique : Free a gagné 141 000 nouveaux abonnés ADSL au cours du troisième trimestre 2008. Soit, selon Iliad, 32 % de tous les recrutements enregistrés par les
fournisseurs d’accès sur cette période.Une bonne performance comparée aux conquêtes d’Orange (55 % des recrutements ADSL) et du reste de la concurrence (SFR, Darty, etc.) qui dépasse à peine les 12 %.
Un abonné qui paye 36,40 euros par mois
Le chiffre d’affaires trimestriel d’Iliad reflète évidemment l’absorption d’Alice. Il a bondi de 307 à 399,6 millions d’euros entre les troisièmes trimestres 2007 et 2008 (+30,2 %). Il aurait quand même enregistré une
croissance de 17 % sans compter cette acquisition.Mais ce dont Free peut aussi se féliciter, c’est de l’augmentation du fameux ‘ Arpu ‘ (revenu mensuel moyen par abonné), si cher aux investisseurs. Chaque abonné Free engrange en moyenne 36,40 euros de
chiffre d’affaires, soit 1,10 euro de plus qu’il y a un an. Un client Alice, lui, rapporte moins, mais Iliad espère porter son ‘ Arpu ‘ au-delà de 30 euros au prochain trimestre.Fort de ces résultats, l’opérateur affiche un enthousiasme à toute épreuve, crise financière ou pas : ‘ Aujourd’hui tous les clignotants sont au vert, nous sommes dans une dynamique industrielle et financière
extrêmement forte, a déclaré Thomas Reynaud, directeur financier d’Iliad, à Reuters. Nous sommes peu endettés, nous sommes en croissance, nous sommes une société rentable (…) Et nous n’avons aucun remboursement significatif
avant 2011. ‘ En 2011 justement, Iliad pense pouvoir atteindre les cinq millions d’abonnés haut débit.
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