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Frédéric Donnette (Amazon.fr): “Toute l’infrastructure est hébergée aux Etats-Unis”

Le directeur technique de la toute nouvelle filiale française précise les développements informatiques nécessaires à la mise en place du site Web.


Internet Professionnel : L’ouverture d’Amazon.fr a-t-elle nécessité le déploiement d’une infrastructure technique particulière en Europe ?
Frédéric Donnette : Non, tous nos serveurs sont aujourd’hui hébergés aux Etats-Unis. Nous disposons là-bas de sites redondants, de serveurs miroirs, etc. Il s’agit d’une architecture éprouvée qui offre un excellent taux de disponibilité. Le trafic transatlantique est acheminé via des liens optiques haut débit, déployés par des opérateurs comme MCI Worldcom ou KPN. Rien de frustrant à ce que tout soit géré des Etats-Unis, car nous travaillons en collaboration très étroite. Mais il n’est pas certain que les serveurs restent éternellement outre-Atlantique. D’ici à deux ans, nous pourrions disposer d’une infrastructure plus importante en Europe et en Asie.Les Etats-Unis pilotent-ils également la partie logiciel ?Pas exactement. Douze personnes (développeurs, ingénieurs de tests, etc.) travaillent aujourd’hui en France au développement du site .fr. Après plusieurs mois passés aux Etats-Unis, ils sont restés en contact permanent avec les techniciens américains. Toutefois, le lancement d’Amazon.fr marque une nouvelle étape dans le système logiciel Amazon. A ce titre, l’équipe française est plutôt moteur dans le projet. A partir des outils maison, nous avons déployé des solutions sous Unix, des applications temps réel, donnant la priorité à la robustesse. Des projets qui s’appuient sur les principaux produits du marché Oracle, Netscape, Apache, etc.Jeff Bezos affirme aussi que la sécurité figure parmi les priorités d’Amazon !Cela va de soi pour un site marchand. Notre département sécurité dispose d’ailleurs d’un droit de veto sur tous les développements entrepris. En ce qui concerne la garantie bancaire, nous travaillons avec un système baptisé CCMotel, utilisé par la maison mère. Quant au paiement lui-même, il emprunte un réseau parallèle, bâti autour de liens privés sécurisés. Nous avons pour cela fait appel à Experian. Aujourd’hui, le paiement par carte à puce nest pas proposé par Amazon, mais nous y réfléchissons, en France notamment, avec les solutions proposées par des sociétés comme Cybercomm.

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Frédéric Simottel