La division PC accuse une lourde perte sur l’exercice 2003. Comment allez-vous redresser la barre ?François Séguineau : Les mesures déjà mises en ?”uvre portent essentiellement sur notre structure de production. Nous faisons partie des rares acteurs qui réalisent eux-mêmes leurs produits. La fabrication va
s’orienter principalement vers nos usines en Chine, où nous allons employer à terme entre 10 000 et 14 000 personnes. Les coûts de main-d’?”uvre y sont 30 fois inférieurs à ceux de la France. Nous allons également nous appuyer
sur notre capacité de production aux Philippines, où nous comptons 6 000 personnes.Quelles sont les conséquences pour vos partenaires de la distribution ?Cette nouvelle démarche va simplifier l’offre de Toshiba, en particulier d’un point de vue logistique. Les ordinateurs seront plus faciles à produire et ils auront une plus grande disponibilité. Ils seront également plus flexibles à
configurer. Au final, les produits de Toshiba seront donc plus faciles à vendre.Comment évoluera votre gamme de produits ?En 2000, nous avons essayé d’élargir notre offre, en incluant des ordinateurs de bureau et des serveurs. Mais notre force réside davantage dans l’innovation technologique et les produits de mobilité. Nous allons donc nous recentrer
fortement sur les ordinateurs portables et les assistants personnels. En 2004, notre volonté est d’être le spécialiste de la mobilité.C’est donc la fin des serveurs Magnia ?Ce matériel permettait de gérer les connexions sans fil en entreprise ou à la maison. Il faisait partie d’une solution globale intitulée ‘ Offre de solutions wi-fi ‘. Celle-ci existe
toujours, mais pour les serveurs, nous allons désormais nous appuyer sur des constructeurs tiers.La mobilité reste-t-elle, selon vous, un créneau très porteur ?Absolument. En France, cette année, les ventes d’ordinateurs portables devraient être presque égales en unités à celles des ordinateurs de bureau, soit 2,1 millions de machines. Près de la moitié de ces portables sera
commercialisée auprès des particuliers. Il faut souligner que le marché français grand public de la mobilité devient le deuxième marché européen, derrière l’Allemagne.Quelles seront vos priorités commerciales cette année ?Nous allons nous concentrer sur nos accords avec nos 4 grossistes Ingram Micro, Tech Data, Actebis et ETC Métrologie. Avec eux, nous voulons développer notre réseau de revendeurs. Notre objectif est d’avoir en 2004 une
croissance des ventes deux fois supérieure à celle du marché. Nous allons investir massivement sur les outils de marketing et les animations, avec la création d’un fonds marketing pour les vendeurs en ligne, d’un club Soho, la mise en place d’une
cellule de télévente et la génération de prospects qualifiés.
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