Présent dans une quinzaine de pays grâce à une politique de croissance externe vigoureuse, la société montpelliéraine a publié un chiffre d’affaires 2000 en hausse de 95 %, à 92,4 millions d’euros, et dégagé un Ebitda positif de 12,2 millions euros (+72 %). Rencontre avec son PDG, François Legros. La faiblesse du cours de Genesys n’invalide-t-elle pas votre stratégie ? Je ne crois pas. Les investisseurs sont dans une position d’attente à notre sujet et, comme le marché est mauvais, le titre souffre. Cela va durer jusqu’à la finalisation d’achat de Vialog, dans deux ou trois semaines. Dix à quinze analystes suivent la valeur, et tous considèrent que Genesys est fortement sous-valorisée.Votre exposition à la zone Amérique ne va-t-elle pas ralentir votre croissance ? Notre exposition à la conjoncture américaine est à hauteur de 47 %, 70 % en incluant Vialog. Pourtant, l’activité en cours est excellente, et ce pour les deux sociétés. En période de ralentissement de la conjoncture, les entreprises ont encore plus de raisons de procéder à une rationalisation de leurs communications, donc à faire appel à nous. Nous substituons des déplacements virtuels bon marché à de coûteux échanges physiques.Quel est le poids du web conferencing ? Il y a deux ans, cette activité était inexistante au plan mondial. En 2 000, le web représentait déjà 1,3 % du marché, soit 130 millions de dollars (143,7 millions d’euros). Et les experts prévoient qu’il pèsera 30 % du marché total de la téléconférence dans 5 ans soit pas moins de 3 milliards de dollars sur 11 milliards.Mais vous avez aussi des concurrents extérieurs, comme les opérateurs de télécoms…ATT et Worldcom s’intéressent à notre métier. Mais les grands opérateurs de télécoms présents sur leur territoire d’origine, sont absents hors de leur pré carré. Nous avons tissé un réseau international puissant. France Telecom a plus de la moitié du marché français, mais nous sommes quatre fois plus gros en Europe.Genesys est-elle potentiellement à vendre ? Le capital de la société n’est pas verrouillé : 90 % sont dans le public, 95 % après l’opération Vialog. Nous créons plus de valeur aujourdhui en étant seul. Mais je ne souhaite pas faire une pétition de principe de notre indépendance.
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