Elu président au mois de mai 2012, François Hollande était décidé à faire l’inverse de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, sur les réseaux sociaux. Plus question d’utiliser ses comptes personnels Twitter et Facebook aussitôt mis en sommeil. Ils devaient s’effacer désormais derrière ceux, officiels, de l’Elysée.
Un an et demi après, ces résolutions ne semblent plus de mises. Hier à 21h00, François Hollande s’est fendu d’un tweet sur son propre compte au sujet de la libération du père Georges, retenu pendant un mois et demi par un groupe islamiste au Cameroun. Un message retweeté par l’Elysée.
Même chose sur le compte Facebook de François Hollande. Egalement repris sur le compte de l’Elysée. Mais est-ce vraiment un total revirement de sa communication ? Pas vraiment. Comme beaucoup d’hommes politiques de sa génération, François Hollande n’a jamais été personnellement actif sur les réseaux sociaux. Au mois de mars dernier, nous avions rencontré sa « cellule internet ». Une équipe de six personnes chargée de le relayer sur le web.
Ce sont eux qui, encore aujourd’hui, conjuguent ses messages à la première personne sur Twitter et Facebook en retenant certains des propos du Président lors de ses discours ou de ses interventions. Même si, cette-fois, ce sont ses comptes personnels qui ont été utilisés, il y fort à parier que François Hollande n’a pas écrit lui-même ses messages mais qu’il les a dictés… à sa cellule internet. Un petit artifice de communication destiné sans doute à humaniser et dynamiser davantage l’image du Président dont la popularité est au plus bas.
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