01net. : Est-on arrivé au bout du développement des moteurs ?François Bourdoncle : Globalement, en termes de qualité des résultats, on ne fera pas mieux. Avant, il s’agissait d’une guerre technologique, avec des innovations comme le ranking de Google. Si l’on
compare avec le domaine de l’automobile, c’est du niveau du passage de la 4L à la R5. On est passé aujourd’hui à une logique de produits, où il faut d’abord simplifier la vie de l’utilisateur. Ce qui revient à remplacer la boîte manuelle par une
automatique. Les moteurs de Yahoo, Microsoft ou Google vont-ils dans le bon sens ?Non, l’important aujourd’hui, c’est l’ergonomie, c’est de permettre de bien naviguer dans les résultats. Eux agglomèrent l’information sous une forme de portail, ce qui ne marche pas. Les statistiques des taquets [les
rubriques Actualités, images, …, NDLR] montrent que seul un petit pourcentage des internautes les utilise.Que reste-t-il à inventer ?Il y a en gros trois types de recherches. Les requêtes informationnelles, où l’on veut une information très précise, et là Google est parfait. Les requêtes navigationnelles, où il s’agit d’avoir une vue d’ensemble des problématiques,
auxquelles les grands moteurs ne répondent pas. Et les requêtes transactionnelles, par exemple rechercher un billet d’avion, hors de portée de Google. Dans le futur, il faudra comprendre ce que demande l’utilisateur chaque fois quil posera une
question.
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