La gestion des connaissances constitue un axe majeur de votre politique. Que recouvre-t-il ?Confrontés à une pression continue pour réduire nos coûts, nous avons lancé deux démarches complémentaires. Elles visent à faire profiter l’entreprise de la capitalisation du savoir et nous permettent d’accompagner plus facilement
nos décisions stratégiques, et donc la croissance du groupe. Commencé début 2002, le deuxième des contenus, projet ‘ People sur l’amélioration Efficiency ‘, se poursuit. Il s’agit d’apprendre aux
salariés à rédiger des documents plus clairs et, donc, des messages plus efficaces. Il complète le projet ‘ Valeo Collective Memory ‘ achevé l’an dernier et destiné à organiser, partager et diffuser les
bonnes pratiques individuelles dans le monde entier.Qu’attendez-vous de ce projet ‘ culturel ‘, mené en tandem avec la direction de la communication ?L’optimisation du temps des salariés de Valeo. En moyenne, chaque utilisateur passe deux heures par jour à créer, rechercher, échanger de l’information. Nous voulons éliminer les tâches sans valeur ajoutée et reporter ce temps sur
la création d’informations utiles et compréhensibles pour les autres. C’est un travail de petits pas mais à haute rentabilité et à faible coût. Pour quelques dizaines de milliers d’euros de campagnes de communication, on obtient un retour sur
investissement en quelques semaines.Votre groupe a été pionnier en matière de knowledge management appliqué à tous les métiers. Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour ce premier projet ?Il nous a fallu concevoir un ensemble de fonctions cohérentes et permettre aux utilisateurs de s’approprier le système. Avant d’en tirer avantage, chacun d’eux doit, en effet, faire l’effort de renseigner une base de connaissances.
Une autre difficulté a résidé dans le choix des informations à intégrer dans ces bases.Sur quels processus, quelle organisation et quels outils repose cette gestion ?Un abonnement sur l’intranet permet à chaque salarié de recevoir systématiquement, par push, les informations concernant ses centres d’intérêts. A l’inverse, il doit saisir dans le système les informations de son domaine de
compétence utiles à l’entreprise.En combien de temps avez-vous obtenu un retour sur investissement pour ce projet ?La diffusion de bonnes pratiques a porté ses fruits en moins de deux ans, en matière d’achats. Un logiciel d’achat avec des enchères en ligne ainsi que le savoir-faire associé ont été déployés trois mois plus tôt que prévu.
Ceci a représenté un gain net de dix millions d’euros sur les quarante-trois millions d’économies annuelles réalisées avec ce système sur nos achats directs et indirects.
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