E.biscom, deuxième capitalisation boursière du Nouveau Marché italien après le numéro 1 de la toile local, Tiscali, voit la vie en rose. Il prédit une relance à court terme de l’économie mondiale. Fondé en 1999, E.biscom est un opérateur télécoms spécialisé dans la fibre optique et internet. À la fin du troisième trimestre 2001, le groupe a enregistré un volume d’affaires de 36,7 millions d’euros (240,7 millions de francs), soit une hausse de 23 % sur neuf mois.Comment voyez-vous le Nouveau Marché italien ?Comme un système qui essaye avant tout de raccourcir les distances par rapport aux méthodes utilisées dans le marché traditionnel. Sur l’Italie, il faudrait une solidité plus marquée au niveau des entreprises pour donner l’image d’un marché en plein élan, crédible et substantiel. Paradoxalement, je suis convaincu que la reprise actuellement en cours sur les cotations et les activités des marchés, sera durable. Et donc permettra aux marchés en général de se consolider.Après la recomposition du paysage boursier européen et la mise en place d’alliances qui excluent l’Italie, pensez-vous que la Bourse transalpine puisse faire cavalier seul ?Je préfère laisser ce type d’évaluation à des experts, car je crois que mes réponses ne seraient pas assez crédibles, n’étant pas moi-même un vrai spécialiste des “jeux” boursiers.Envisagez-vous des répercussions à longue distance sur certains secteurs de l’économie mondiale, surtout à la suite de l’accélération de la crise au Moyen-Orient et en Asie ?Heureusement, les marchés ont une spécificité qui leur est propre : celle de ne pas avoir une mémoire d’éléphant. Deux ou trois mois de climat positif suffiront pour obtenir un retournement de la situation. Le 11 septembre a eu des effets très importants. À l’inverse de secteurs profondément affectés par la crise, comme le tourisme, les télécoms ont explosé positivement. Par ailleurs, il est regrettable que l’on ait passé sous silence le fait que le système des paiements internationaux ait bien supporté l’onde de choc économique qui a succédé aux attentats. Car c’est la preuve que ce système efficient et efficace a aussi été renforcé à sa base, même par cette catastrophe.Quelles peuvent être les raisons de ces deux phénomènes ?Concernant les télécoms, c’est peut-être banal, mais les gens qui voyagent moins utilisent plus facilement le téléphone. Et pour le système des paiements internationaux, la façon dont la crise a été gérée d’un point de vue financier et l’intervention exceptionnelle de Greenspan [directeur de la Rserve fédérale américaine, ndlr] ont intégré l’Italie de façon importante dans le processus de relance globale.Pourquoi qualifiez-vous l’intervention d’Alan Greenspan d’“extraordinaire” ?Extraordinaire parce qu’on a assisté à une réduction des taux, qui sont passés de 6 % à 2 % en neuf mois, suivie d’une augmentation de la liquidité 16 fois supérieure à celle effectuée fin 1998, lors de la crise russe, et, plus tard, de celle sur les capitaux à long terme. Enfin, les injections de liquidités effectuées grâce à des opérations de marché ouvert comme le fait actuellement le Japon, ont permis de boucler cette opération courageuse. La man?”uvre de 1998 est à l’origine de la reprise en 1999 qui a fait partie de la fameuse “bulle”. Aujourd’hui, la tendance est identique au niveau des marchés internationaux. On s’attend à une période d’euphorie générale et, surtout, à une stabilité très probable des taux sur les 12 prochains mois. Prenons les bons du trésor européens au niveau de la BCE. Otons 12,5 % de taux plus la commission, leur rendement tourne autour d’1,5 % par an. Ce qui explique la croissance potentielle des marchés.
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