FranceNet prend très au sérieux son rôle d’hébergeur, devenu l’axe principal de son développement. “Nous n’avons pas une approche de type opérateur, précise Rafi Haladjian, PDG du groupe, nous ne faisons pas d’hébergement sec. Nos centres sont conçus comme des extensions de l’entreprise de nos clients.” Grâce à cette activité, France Net envisage un CA de 85 millions de francs pour le prochain exercice après les 35 millions réalisés en 1999.
Des budgets en hausse pour les projets Internet-intranet
Pour l’an 2000, FranceNet annonce l’ouverture d’un centre à Paris, d’un autre à Milan, et une extension en France et en Europe par acquisitions, le tout financé par son introduction au Nouveau Marché avant l’été.
L’hébergeur a constaté en 1999 une multiplication par dix des budgets investis par ses clients dans les projets Internet-intranet, et surtout une complexité croissante des architectures déployées, en particulier pour des raisons de sécurité. “Les exigences sont en hausse, le fond de commerce des start-up Internet étant leurs serveurs”, commente Rafi Haladjian. En réponse à ces besoins, FranceNet a ouvert un centre de 1 200 serveurs à Issy-les-Moulineaux, capable d’accueillir des baies de stockage ou de gros serveurs (type Enterprise 10000 de Sun). Pour la sécurité, FranceNet joue la redondance des architectures en multipliant les liaisons entre ses centres. Il est possible de dupliquer entièrement un équipement entre deux salles distantes de plusieurs kilomètres. Pour la bande passante, FranceNet achète à tous les opérateurs.FranceNet s’est choisi un métier, et semble décidé à s’y tenir. Si les besoins d’hébergement sont réels aujourd’hui, on ne peut que se demander si l’entreprise fera le poids face à des opérateurs et des sociétés de services disposant d’une puissance de feu bien plus importante.
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