Les sites de France2 et France3 viennent de changer de peau et de squelette. Profitant de la mise en place d’un outil de publication qui permet de gérer tous les flux multimédias, les sites de France Télévision Interactive (FTVI) proposent de nouvelles chaînes thématiques autour de l’info, du sport, de la jeunesse, de la finance et des jeux.En développant une plate-forme unique pour la diffusion Web, streaming, télévision interactive, télétexte, SMS, Edmond Zuchelli, le directeur général de FTVI, reprend le schéma de production qu’il avait mis en place pour EuropeInfo, alors qu’il était directeur éditorial de Grolier Interactive Europe.
Réactions syndicales
Tout juste mise en place, la nouvelle plate-forme n’est pas sans provoquer quelques remous dans l’organisation de la rédaction qui compte une vingtaine de journalistes. Certains d’entre eux ont en effet posé un préavis de grève pour le 1er octobre. Selon ce préavis : “Aucune concertation n’a eu lieu sur la mise en place, la réalisation de cet outil, et ses conséquences éditoriales et pratiques sur les conditions de travail. “Marc Tessier, PDG de France Télévision, n’a pas souhaité faire de commentaire sur les discussions en cours avec les syndicats.Pour Edmond Zuchelli, ” l’impact d’un tel outil est forcément structurant pour le travail de la rédaction, il est donc normal qu’il y ait des réactions. Cela dit, l’optimisation de l’outil nécessite encore 4 à 5 semaines de travail, et de nombreuses amélioration restent à faire “.Pour FTVI, la plate-forme de gestion multimédia ouvre de nouvelles perspectives. La filiale interactive des chaînes nationales est désormais en mesure d’assurer la diffusion en différé (ou, exceptionnellement, en direct quand il s’agit, par exemple, de programmes de France3 Région ayant un caractère national) d’un nombre beaucoup plus important de programmes. De plus, l’ensemble des rédactions régionales de France3 disposera prochaînement de l’outil pour assurer la mise à jour de son propre site.
Un premier pas vers les numérique hertzien
Autre aspect déterminant aux yeux d’Edmond Zuchelli, cela va permettre aux équipes de développement de FTVI de se concentrer sur leur collaboration avec la trentaine de sociétés de production qui gravitent autour de France Télévision. A quelques mois du lancement d’une chaîne tout-info pour le bouquet TNT de France Télévion (lancement prévu pour décembre 2001, mais qui risque d’être retardé), FTVI développe par exemple un programme interactif qui sera accessible par le biais du réseau nuémrique hertzien.Cette refonte des sites et de l’outil de production répond à trois impératifs : mettre à niveau la plate-forme logicielle, améliorer l’hébergement et les temps de chargement (Jet Multimédia a été choisi aux dépends de France Telecom Hébergement), et la navigation. Sur ce dernier point, les choix de FTVI sont radicaux : les pages d’accueil sont presque vides et ne comportent que les liens vers les sous-rubriques. Les gains d’ergonomie sont réels mais un peu déroutants.La mise en place de cet outil devrait également contribuer à dynamiser les relations entre ” l’antenne ” et Internet.“C’est en partie grâce aux renvois de l’antenne vers Internet, que le nombre de visiteurs de France2.fr a pu croître de 55 % entre juillet-août 2000 et juillet-août 2001 avec 300 000 visiteurs uniques “, explique Edmond Zuchelli.Une croissance qui est loin de suffire pour que France Télévision puisse revenir au niveau de TF1.fr. Le budget de FTVI est de 64 millions de francs (10 millions d’euros) pour une équipe de 50 personnes. Les recettes se montent à environ 32 millions de francs (5 millions d’euros), dont 40 % proviennent de lactivité télématique.
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