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France Télécom vire à l’Orange

Hans Snook quitte la présidence d’Orange, et France Télécom regroupe toutes ses activités mobiles sous l’étiquette de l’opérateur mobile.

Veste en cuir et jean, aux côtés d’un Michel Bon encravaté, Hans Snook, le fondateur d’Orange, a annoncé son départ de la présidence de l’opérateur mobile, racheté il y a peu par France Télécom. Il quittera ses fonctions lors de l’introduction en Bourse d’Orange, prévue avant le 31 mars 2001. Il sera ” conseillé spécial ” auprès du président Michel Bon, et du conseil d’administration. France Télécom et Hans Snook ont insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une mise à l’écart, mais d’un choix de vie. Hans Snook veut se consacrer à ses ” centres d’intérêt très divers “.

Siège social à Londres et 15 % du capital à la Bourse de Paris

e départ de Hans Snook marque indéniablement un tournant pour Orange. La différenciation très marquée de l’opérateur (logo, publicités, services…) était très liée à la personnalité haute en couleur de son fondateur. “Hans Snook était effectivement très respecté chez Orange “, nous confie un ancien salarié. “Le succès d’Orange, c’est essentiellement les quatre ou cinq dirigeants qui sont là depuis le début, qui se connaissaient très bien et qui ont façonné l’entreprise. C’était une petite base, mais très réactive “. Heureusement pour France Télécom, le reste de l’équipe dirigeante n’a pas quitté le navire. Graham Howe demeure directeur général adjoint en charge des finances. De plus, en tant que conseiller, Hans Snook sera chargé par exemple des contenus pour les futurs réseaux mobiles GPRS et UMTS d’Orange, autour de la musique, de la santé et des loisirs.France Télécom place néanmoins un de ses hommes, Jean-François Pontal, actuel directeur de la branche grand public, à la direction générale de ” New Orange “, nom de l’entité qui regroupera toutes les activités mobiles de France Télécom.L’opérateur historique a décidé de profiter de la très forte popularité de la marque Orange, de son marketing pertinent et de son image futuriste. Itinéris (ainsi que Mobicarte et Ola), Mobistar en Belgique, Dutchtone aux Pays-Bas et Mobilix au Danemark vont devenir une seule et même marque : Orange. Mais repeindre les murs est facile. Conserver la forte personnalité d’Orange, entreprise anti-bureaucratique par excellence, sera un vrai défi. Orange a conquis la deuxième place des mobiles en Grande-Bretagne grâce à un marketing affûté, une innovation permanente des technologies et des services. Le siège social et centre névralgique de New Orange demeurera londonien. Par contre, la société placera 15% de son capital, avant le 31 mars 2001, à la Bourse de Paris, et non à Londres. Dans un souci d’économies. Orange ambitionne de lever 14 milliards d’euros.

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Guillaume Deleurence