A l’heure où le nombre de mobiles dépasse, en France, celui des lignes fixes, l’écart se resserre en termes de chiffre d’affaires. Certes, les recettes du fixe d’un opérateur comme France Télécom ?” avec un trafic quelque quatre fois plus important que pour le cellulaire ?” sont encore nettement supérieures, mais la progression du chiffre d’affaires d’Orange (+ 22,8 %), en 2001, est plus de trois fois supérieure à celle des services fixes de sa maison mère.Autre enseignement : la relative bonne tenue du fixe (voix et données), dont le chiffre d’affaires global a progressé de 6,3 %, en 2001, même si la seule téléphonie (hors appels entrants) recule de 5 %. Quant au trafic téléphonique (y compris l’accès à Internet qui affiche une croissance de 87,3 %), il progresse de 13,4 %.France Télécom est donc, globalement, en ligne avec ses objectifs stratégiques, à savoir maintenir ses concurrents à distance respectable dans les services fixes, se développer fortement dans les mobiles et à l’international. Sur ce dernier segment, son chiffre d’affaires a ainsi bondi de 77 % en 2001 et représente, désormais, plus du tiers de l’activité du groupe. Côté réseaux d’entreprise, l’activité a progressé de 10,6 %, en 2001, et de 12,1 % pour Equant, le spécialiste des services internationaux aux grandes entreprises. Globalement, le chiffre d’affaires de France Télécom a atteint 43,02 milliards d’euros en 2001, en progression de 27,8 %.Dans un autre registre, et au moment où les entreprises “passent leur bilan au Karcher”, France Télécom ?” qui figure parmi les opérateurs les plus endettés au monde ?” n’échappe à la règle.
Alléger la dette
Tout est bon actuellement pour alléger une dette encore supérieure à la soixantaine de milliards d’euros, malgré la cession récente de son parc immobilier. Parmi les actifs dont l’opérateur national étudie la cession, la vente d’une partie du capital de sa filiale TéléDiffusion de France (TDF), mais aussi celle de sa participation de 23,1 % dans Eutelsat.Confirmée de bonne source, cette dernière information n’est pas commentée par Eutelsat. Reste le problème central de la valorisation de cette participation, le précédent de Telecom Italia (qui a cédé, fin 2001, ses 20,5 % dans Eutelsat à Lehman Brothers Merchant Bank) ne constituant pas une référence vu la précipitation dans laquelle s’était déroulée l’opération. Selon nos calculs, France Télécom pourrait obtenir environ 1 milliard d’euros de cette transaction.
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