“La fibre optique restera l’outil privilégié pour l’interconnexion des sites majeurs d’une entreprise” rappelle Jean-Yves Gouffiès, directeur exécutif de la branche Réseaux de France Télécom.L’opérateur historique aura installé, à la fin 2001, plus de 3 000 accès InterLan et MultiLan pour l’interconnexion de sites jusqu’à 100 Mbit/s. Il aura également déployé plus de 250 anneaux optiques SMHD (offre d’interconnexion sur boucle SDH à 155 Mbit/s, 622 Mbit/s et 2,5 Gbit/s). Ce qui représente au total près de 40 000 km de fibres optiques déployées chaque année. En 2001, près de 5 900 immeubles devraient être raccordés directement sur fibre, contre 2 412 en 1998.Ces déploiements seront poursuivis, et les offres optiques existantes seront complétées, l’année prochaine, de la manière suivante :- l’offre InterLan, jusqu’ici réservée aux chefs-lieux de préfecture, sera disponible dans toutes les villes de plus de 10 000 habitants de la métropole ;- l’offre MultiLan sera disponible dans tous les départements, avec au moins un point d’accès par département ;- l’offre SMHD évoluera jusqu’au débit de 80 Gbit/s, grâce à la technologie WDM. Cependant, ces évolutions ne suffiront pas à satisfaire toute la demande du marché. France Télécom estime que 20 000 sites devraient prochainement monter au-delà des 2 Mbit/s. Ce qui dépasse l’ADSL, mais ne justifie pas, financièrement, une connexion InterLan, MultiLan ou SMHD.“Dans la tranche de débit de l’ordre de quelques dizaines de Mbit/s, explique Jean-Yves Gouffiès, les connexions optiques point à point sont encore trop chères.” Pour combler ce trou de gamme, France Télécom lance une série d’expérimentations, pour raccorder les immeubles au moyen de systèmes point à multipoint optiques passifs sur ATM (PON, Passiv optical networks). Les débits de raccordements pourraient être poussés jusqu’à 40 Mbit/s.
Les premiers PON à Lille
Un premier déploiement est actuellement testé dans le 14ème arrondissement de Paris, conformément aux recommandations du consortium d’opérateurs FSAN (Full service access network), dont France Télécom est l’élément le plus moteur. La phase précommerciale pourrait commencer l’année prochaine sur Lille. Le coût total de ces expérimentations est évalué à 300 000 E.Les arbres PON peuvent concentrer les flux d’une cinquantaine de connexions, sans utiliser d’éléments actifs aux points de ramification. Ce partage de ressources permet d’atteindre un seuil de tarification plus accessible aux entreprises (www.francetelecom.com) (www.fsanet.com).
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