La semaine dernière, France Télécom a annoncé sa stratégie WAP : cinq millions de téléphones WAP commandés, et lancement du service dès le 17 mai.Lors de l’annonce de cette offre, France Télécom a souligné sa ferme intention de verrouiller tous les portables Itinéris subventionnés, comme les coffrets par exemple, vendus aux alentours de 1000 francs. En pratique, l’utilisateur pourra accéder aux services Internet uniquement par la passerelle de France Télécom et atterrira donc par défaut sur le portail WAP d’Itinéris. Techniquement, cela ressemble à l’obligation, imposée par les fournisseurs d’accès à Internet à leurs clients, d’afficher leur page d’accueil par défaut.L’Association française de l’Internet mobile (Afim) estime que ce verrouillage WAP est contraire à la loi de 1996 sur les télécoms. “Avec ce système, on est obligé d’accéder à Internet par France Télécom, qui impose donc ses tarifs, pour accéder ensuite à un portail qu’il contrôle “, déplore le président de l’Afim et directeur associé d’ Internet Télécom, Sébastien Crozier. Puisque Itinéris et SFR sont des opérateurs de mobiles dits ” puissants ” (ils détiennent chacun plus d’un quart du marché), il leur faut assurer aux FAI un accès à leur réseau “dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires “.De plus, pour l’Afim, la loi impose à chaque opérateur de mobile un principe de“neutralité au regard des messages transmis et des informations liées aux communications “. Toute chose qu’enfreint le verrouillage WAP et que l’Afim a dénoncé auprès de l’ Autorité de régulation des télécommunications (ART).Cette première bataille marque en fait le début d’une véritable guerre. Il s’agit, pour chacun des acteurs du WAP, dimposer son propre bouquet de services, en assurant le maximum de passage sur son site portail. Une rivalité sans merci qui opposera dans les prochains mois les opérateurs de téléphonie, les grands distributeurs, voire les fabricants de téléphones portables.
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