L’accès sans fil à Internet aurait-il trouvé un autre moyen de prendre son envol ? Pour le savoir, France Télécom tricote son premier réseau Wi-Fi maillé (Mesh Networking) sur le campus de Supélec (Ecole
supérieure délectricité), en région parisienne. Déjà très utilisés aux Etats-Unis, ces réseaux permettent au Wi-Fi de s’affranchir totalement des fils.En effet, dans le Wi-Fi classique, chaque point d’accès (hotspot) doit être relié à Internet par un câble Ethernet. Le réseau maillé évite cette contrainte : les bornes acheminent les données par le
biais des bornes voisines. Mettre en place un réseau maillé est donc plus rapide et plus facile qu’installer un réseau classique. C ‘est aussi plus pratique, car le réseau maillé est capable de pallier des dysfonctionnements
éventuels : si une borne tombe en panne, sa voisine prendra le relais. Dernier avantage : l’utilisateur n’a pas à changer d’équipement ni de logiciel, et bénéficie du même débit (jusqu’à 54 Mbit/s) et de la
même portée (30 mètres en intérieur, une centaine en extérieur).
50 bornes, 400 utilisateurs
L’expérimentation menée à Supélec porte sur une cinquantaine de bornes, qui desserviront jusqu’à 400 utilisateurs simultanément. Elle permettra à France Télécom d’en savoir plus sur les réseaux maillés, et sur
la complémentarité du Wi-Fi maillé avec d’autres technologies sans-fil comme le WiMAX. En fonction des résultats, l’opérateur pourrait décider de mettre en place des réseaux d’accès à Internet sans-fil dans des zones délimitées
telles que les campus d’université ou les villages qui ne peuvent pas bénéficier de l’ADSL.Il faudra néanmoins tenir compte de la topologie afin de ‘ veiller à une bonne visibilité entre les n?”uds Wi-Fi pour garantir une couverture optimale du site ‘, explique Véronique Baylé,
de la division Recherche & développement de France Télécom. Et il faudra aussi se débrouiller avec les petits tracas de la législation française.
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